L'humoriste Jérémy Ferrari (ex de la team Cyril Hanouna), à l'origine du scénario de la comédie Les Têtes de l'emploi, n'a pas envie de rire. Selon le site de BFMTV, il estime avoir été trahi par la production du film et a décidé d'attaquer "en justice tous ceux qui ont participé à la version finale, dont Franck Dubosc". Il réclame 400 000 euros au titre du préjudice matériel et 200 000 euros au titre du préjudice moral.
Son nom n'est pas crédité au générique du film Les Têtes de l'emploi avec Franck Dubosc, Elsa Zylberstein et François-Xavier Demaison, sorti le 16 novembre 2016 et qui a fait plus de 500 000 entrées. C'est Jérémy Ferrari qui a eu l'idée de cette comédie sur le chômage et fait une première version du script, mais "quelques mois plus tard, la société JS Productions acquiert les droits du scénario pour produire le film". Des différends naissent entre le comédien et les producteurs en raison des modifications du scénario. Les deux réalisateurs, Franck Magnier et Alexandre Charlot, interviennent aussi pour le raccourcir et le rendre plus cinématographique.
En juin 2015, Jérémy Ferrari reçoit une version modifiée du scénario et fait part de son "profond désaccord sur la réécriture du texte", qui s'éloigne "trop de son projet initial", selon une décision de justice obtenue par BFM Business. Il ne retrouve plus l'esprit provocateur et social de son projet qu'il décrit désormais comme une "comédie classique, facile et lissée". Il décide alors de quitter l'aventure et entame des négociations pour le dédommager financièrement. "Mais la solution à l'amiable n'aboutit pas et lorsque Jérémy Ferrari apprend que le tournage du film a débuté, sans son accord, il décide de saisir la justice", estimant que la société de production n'a pas respecté son contrat, en terminant le film sans son accord et qu'il y a eu une "grave atteinte" à son droit moral d'auteur, puisque l'esprit de son oeuvre, et notamment son humour noir, ne se retrouve pas dans le long métrage sorti au cinéma.
Débouté par le tribunal de grande instance de Paris car il a décidé de lui-même de stopper sa collaboration, Jérémy Ferrari vient de faire appel de la décision. L'affaire sera à nouveau examinée par la cour d'appel de Paris.