Presque autant que pour ses exploits sur le terrain, Franck Ribéry est aussi connu pour ses... fautes de français. Régulièrement raillé sur le Net ou dans les médias, il faut dire, pour sa défense, que le joueur des Bleus a eu une scolarité plutôt compliquée. C'est ce raconte Marika Brunet, sa prof d'anglais au collège Carnot de Lille (1996-1997) que 20minutes.fr a réussi à retrouver...
"Un élève très renfermé." Aujourd'hui considéré comme le blagueur du vestiaire partout où il passe, Franck Ribéry n'était pas vraiment aussi à l'aise en classe, selon son ancienne prof d'anglais de 6e. "C'était un ours : la tête baissée, les mains dans les poches et assis sur une table tout seul au fond de la classe. Il n'avait pas envie d'être là et d'ailleurs il le disait ouvertement", se rappelle Marika Brunet. On imagine en effet que Ch'ti Franck avait plus envie de taper le ballon plutôt que d'apprendre l'anglais...
Mais comme sur un terrain aujourd'hui - Carvajal du Real Madrid peut en témoigner -, à l'époque, il ne fallait déjà pas embêter Franck Ribéry. "Il n'était pas perturbateur du tout mais il ne fallait pas l'ennuyer. Il avait une réputation de petite frappe et personne ne s'y frottait", explique Marika. Quant à ses résultats, c'était, sans surprise, une "catastrophe" selon elle. "Quand je réussissais à lui faire répéter un mot dans le cours, c'était un exploit", se rappelle-t-elle, évoquant également ses "copies blanches" rendues lors des devoirs surveillés.
Franck Ribéry aurait dû prendre allemand en LV1... Car depuis, le joueur du Bayern Munich s'est brillamment rattrapé dans la langue de Goethe qu'il maîtrise au point de l'utiliser pour répondre aux journalistes en conférence de presse. "Quand j'entends dire qu'il parle désormais allemand couramment, ça me surprend beaucoup", rigole aujourd'hui Marika, également surprise de voir joueur se fondre dans un collectif. "Il était tellement en marge de la classe que je n'aurais jamais cru qu'il puisse s'intégrer dans un groupe", explique-t-elle, donnant du grain à moudre aux mauvaises langues qui critiquent l'individualisme de Franck Ribéry sur le terrain.
Ch'ti Franck pourra toutefois leur répondre au Mondial dans quelques semaines au Brésil avec les Bleus, si sa lombalgie le lui permet. Et prouver au passage à sa prof qu'il a bien changé...