L'heure est à la confidence pour François Fillon. Auteur d'un livre plus personnel que jamais, Faire (Ed. Albin Michel), le candidat à la primaire des Républicains a cette fois laissé parler une femme qui le connaît bien : la sienne. Dans les pages de Paris Match, Penelope Fillon décrit l'homme caché derrière l'ancien ministre à l'image austère, voire glaciale. Une façon de casser les idées reçues et de faire de lui, aux yeux des Français, un potentiel successeur à François Hollande à l'Elysée...
Rangé, le costume-cravate. Dans Paris Match, où le couple s'est déjà affiché à plusieurs reprises, c'est un François Fillon détendu que l'on découvre. Que ce soit en photo - on voit l'ancien Premier ministre aux côtés de Penelope et d'un cheval, la grande passion de cette dernière - ou dans les propos de son épouse. "Certains le jugent froid, voire indifférent. C'est une fausse impression, assure la Britannique. Il est en réalité très attentif aux gens et à leurs difficultés."
Car, malgré cette distance, inventée ou avérée, avec les Français, François Fillon serait même "comme tout le monde" à la maison. Et notamment dans ses rapports avec ses enfants Marie (33 ans) et Charles (31 ans), avocats, Antoine (29 ans) et Edouard (25 ans), qui travaillent dans la finance, et Arnaud (14 ans), étudiant. "C'est un père peu démonstratif mais très présent. Il n'est pas du genre à appeler trois fois par jour pour savoir comment ça va. Mais il est très attentif au parcours de nos enfants, à qui il a laissé beaucoup d'indépendance", dit son épouse depuis 35 ans. Avec ses trois petits-enfants, l'homme de la Sarthe, récemment invité au Grand Journal, serait même un "grand-père gâteau".
Première dame, je saurais m'adapter
Côté politique, Penelope, conseillère municipale à Solesmes, n'est également pas avare de confidences. En guerre avec Nicolas Sarkozy, un des ses rivaux à la primaire républicaine, depuis leur tumultueux partage de l'exécutif, François Fillon n'aurait ainsi pas vécu l'enfer que beaucoup décrivent. "Je confirme. Il a été heureux à Matignon. J'ai aimé cette maison. Nous y avons vécu très normalement malgré l'énorme travail et le poids des responsabilités sur les épaules de mon mari", dit celle qui "saurait s'adapter" au rôle de Première dame. On parie que François Fillon serait encore plus heureux à l'Elysée...