Depuis le temps qu'il est en politique, François Hollande s'est forgé une carapace contre les coups. Sa présidence, de 2012 à 2017, lui a donné l'occasion de la tester tant il a été attaqué férocement par ses adversaires, son propre camp, les médias ou les humoristes. Parfois, cela l'a blessé. Ce n'est pas Laurent Gerra qui dira le contraire...
Invité de l'émission C'est à vous (France 5) le mercredi 16 décembre, Laurent Gerra a évoqué sa rencontre avec François Hollande dans les coulisses de l'un de ses spectacles. Une scène racontée pour réagir aux récentes déclarations de l'ancien président qui défendait le droit à la caricature, en soutien à Charlie Hebdo. "On n'a pas le droit d'inciter à la haine, mais on a le droit de critiquer, de se moquer. Des moqueries, j'en ai vécu des sérieuses quand j'étais président !", avait-il dit à des collégiens selon Le Figaro. Et tout y est passé de ses nombreuses sorties sous la pluie à sa cravate de travers en passant par ses promenades à scooter...
Laurent Gerra ne pouvait nier qu'il a participé à la meute de ceux qui se sont fait plaisir sur les moqueries, notamment sur RTL dans sa chronique humoristique. Après la diffusion d'un extrait d'un sketch le représentant dans la peau d'un François Hollande caricaturé en gentil benêt pour son spectacle Sans modération, il a fait une confidence. "Il m'avait dit qu'il avait trouvé ça cruel mon imitation. Mais je pense qu'il a de l'humour tout de même parce qu'à chaque fois qu'il était venu pendant la campagne présidentielle, il riait", a ainsi relaté l'humoriste et jeune papa. "Arrivé à ce niveau-là, il faut être blindé", a ajouté Laurent Gerra. En revanche, à l'inverse d'un Jacques Chirac qui avait lui aussi été brocardé mais en avait tiré un bénéfice de popularité, François Hollande n'a pu compter sur les mêmes effets...