Moins d'un an après avoir annoncé en direct dans l'émission L'heure des Pros sur CNews être atteint d'un cancer, Frédéric Mitterrand s'en est allé à l'âge de 76 ans. C'est par le biais d'un communiqué que ses proches ont annoncé la triste nouvelle : "Il luttait depuis plusieurs mois contre un cancer agressif" nous apprend-on. De l'annonce à la télévision à sa mort, l'origine de ce cancer n'aura jamais été révélée.
Frédéric Mitterrand n'était pourtant pas du genre à cacher quoi que ce soit. Et encore moins ce qui pouvait potentiellement lui attirer des problèmes comme en 2005, lors de la parution de La Mauvaise Vie, un récit autobiographique dans lequel il était accusé de faire l'apologie du tourisme sexuel.
Dans les pages de cet ouvrage qui a provoqué un véritable scandale, Frédéric Mitterrand évoquait "l'excitation que lui procure la foire aux éphèbes", comme le rappelle le quotidien Libération ce vendredi 22 mars. Visiblement, l'ancien ministre de la Culture ne cachait pas son attrait pour les jeunes hommes, qu'il côtoyait lors de ses escapades en Thaïlande.
Accusé par un député socialiste de "ramener les homos 10 ans en arrière" ou par Marine Le Pen de pratiquer le tourisme sexuel, Frédéric Mitterrand a voulu prendre la parole. C'est sur un plateau de TF1 que le neveu de François Mitterrand, avec lequel il était souvent confondu, viendra livrer sa vérité et démentir les faits qui lui sont reprochés, notamment celui d'avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs et donc d'être responsable d'actes pédophiles.
Mais ses propos n'étaient pas vraiment bien choisis pour avoir l'effet escompté. Frédéric Mitterrand a abordé les accusations de pédophilie en déclarant "J'étais chaque fois avec des gens de mon âge ou de cinq ans de moins." Mais néanmoins, pas de mot sur le tourisme sexuel et la prostitution dont certaines l'accusaient. Loin de démentir, il avait même confirmé en 2016 dans un entretien accordé au magazine L'Express, à l'occasion de la sortie de son livre Mes regrets sont des remords publié aux éditions Robert Laffont : "Il y a eu eu des cas de prostitution, c'est évident, mais je ne faisais pas de mal." Une déclaration qui a dû en offusquer plus d'un.