Mardi 14 avril, à 23h20 sur France 3, Marc-Olivier Fogiel reçoit Frédéric Mitterrand dans Le Divan. Comme le dévoilent plusieurs extraits de l'émission, l'ancien ministre de la Culture s'est laissé aller à la confidence. Ému lorsqu'il évoque son oncle François Mitterrand, il revient également sur son enfance, période durant laquelle il a été la victime de violences.
Une enfance violente
Avec un père, Robert Mitterrand, ingénieur polytechnicien et haut fonctionnaire, et une mère, Édith Cahier, fille de général, Frédéric Mitterrand a, comme c'est le cas dans de nombreuses familles aisées, été éduqué par une gouvernante. Une employée qui lui a fait subir des violences pendant de nombreuses années. "Elle m'a beaucoup battu. Jusqu'à l'âge de 10 ans. Comme très souvent, l'enfant battu devient le complice de la personne qui le bat. Il intègre d'une certaine manière le fait que si on le bat, c'est qu'il y a une raison et donc il n'en parle pas", confie Frédéric Mitterrand. Pendant toutes ces années, le petit garçon qu'il était n'a donc rien dit des agissements de cette femme.
Pourtant, sa mère, "une femme très aimante et attentive", s'est doutée de quelque chose. "Je lui ai caché. (...) En apparence, j'étais parfait, tout allait bien. Une fois, ma mère a eu un doute et j'ai nié tellement obstinément qu'elle s'est dit que j'aimais beaucoup cette gouvernante. Et au fond, je l'ai aimée, c'est vrai, car je ne comprenais pas pourquoi elle me battait. Je me disais que si je lui donnais plus d'amour, elle arrêterait peut-être de me battre. (...) C'était vraiment une relation perverse comme on en voit dans les journaux", explique-t-il avec recul.
Un oncle président trop distant
C'est donc avec ce terrible secret que Frédéric Mitterrand a grandi. Cherchant à être aimé, surtout par son oncle François, le garçon a une nouvelle fois été déçu. Les larmes aux yeux, l'ex-ministre raconte au sujet de l'ancien président de la République : "Je trouve qu'il ne m'a pas assez aimé et que j'aurais mérité qu'il m'aime parce que je lui ressemblais et que j'essayais de tout faire bien pour lui, pour qu'il soit fier de moi. (...) Si j'étais bon en histoire-géographie et en français, c'est parce que je savais que c'était un lettré, un homme cultivé. J'avais envie qu'il le sache et le reconnaisse." Mais au lieu de recevoir une affection de la part de François Mitterrand, son neveu a eu droit à une remarque qui l'a profondément blessé. "Un jour, il m'a dit que j'étais paresseux et je peux vous dire que si j'avais des défauts, ce n'était pas celui-là", continue-t-il.
Finalement, ce n'est pas qu'à la fin de sa vie que François Mitterrand - décédé en 1996 - prononcera les mots tant attendus par Frédéric. "Il m'a envoyé une lettre très belle et très affectueuse. (...) Peut-être qu'il m'aimait en fait et que, comme il avait un caractère très dur, il était particulièrement dur avec moi", tente d'analyser le neveu meurtri.
Des confessions à retrouver ce soir à 23h20 sur France 3 dans Le Divan !