Gangster Squad soigne la Psychose à coups de flingues et de violence

Depuis quelques semaines, Oscars obligent, les grosses productions américaines trustent avec autorité les premières places du box-office français, à l'instar de l'indéboulonnable Django Unchained. Après Zero Dark Thirty, Lincoln, Happiness Therapy, c'est au tour du biopic Hitchcock, concurrencé par le casting cinq étoiles de Gangster Squad, de pénétrer sur le ring. Les deux productions n'ont pas fait dans la dentelle, puisque sans esbroufe particulière, ils ont pris la tête des premières séances parisiennes en dépassant les 1000 entrées.

Sur la première place, soit un bon indicateur pour la suite de sa carrière en France, Gangster Squad attire 1533 spectateurs dans les salles de la capitale, portées au nombre de 21. Soit une de moins que le biopic Hitchcock, porté par un mimétique et impressionnant Anthony Hopkins dans le rôle du maître du suspens. Une belle récompense que Gangster Squad doit, entre autres, à son casting d'acteurs réputés. Le trio Sean Penn – Emma Stone – Ryan Gosling a bien des arguments pour attirer les curieux, sans compter les rôles secondaires autour du toujours excellent Josh Brolin.

Deuxième de ce classement, Hitchcock récolte 1146 entrées, preuve d'un certain appétit français pour les biopics, mais également pour le grand maître du suspense Alfred Hitchcock, objet de ce film qui se concentre sur l'élaboration du film Psychose, l'un des films cultes du réalisateur britannico-américain.

Parce qu'il faut une petite surprise chaque mercredi, le phénomène Wadjda est venu se glisser à la troisième place. L'argument de ce film : il s'agit du premier long-métrage réalisé en Arabie saoudite et par une femme (Haifaa Al-Mansour), de surcroît. Un film pionnier qui attire 837 curieux sur 15 écrans parisiens. De quoi s'offrir sur un plateau d'argent Gambit, la comédie loufoque scénarisée par les frères Coen et emmenée par Colin Firth, Alan Rickman et la pétillante Cameron Diaz. Suffisamment tentant pour 621 adeptes des séances du matin. Soit environ 200 spectateurs de plus que Sophie Marceau, en coupable torturée dans Arrêtez-moi (405 entrées).

Qui dit petite surprise dit forcément petit flop. Marjane Satrapi, réalisatrice remarquée de Persépolis et Poulet aux prunes, a sorti dans l'anonymat le plus total son dernier long-métrage, La Bande des Jotas. Ce film, moins fantaisiste que ses deux précédentes oeuvres, s'est classé à la 12e position sur 14 films en salles ce mercredi. Soit 16 petites entrées pour 3 salles et une moyenne de 5 spectateurs par copie.