Léa Seydoux est actuellement à l'affiche d'une oeuvre de fiction sortie le 7 février dernier intitulée La Bête et signée Bertrand Bonello. Ce long-métrage sombre raconte l'histoire de Gabrielle, une jeune femme qui souhaite purifier son ADN en replongeant dans ses vies antérieures. Le rôle principal masculin, joué par l'acteur britannique George MacKay, était au départ réservé à Gaspard Ulliel, comme l'avait expliqué le réalisateur pour Nice-Matin.
Sauf qu'entre temps, le lauréat du César du meilleur acteur pour son interprétation dans Juste la fin du monde en 2017 (dans lequel il donnait déjà la réplique à Léa Seydoux, avec qui il avait déjà travaillé sur un autre film de Bertrand Bonello : Saint Laurent) est décédé des suites d'un accident de ski à l'âge de 37 ans. De quoi profondément marquer la comédienne, qui s'entendait très bien avec lui. Dans une interview publiée le 31 mars 2024 accordée au magazine américain Indiewire, elle a révélé "le dernier message" qu'elle a reçu de lui (une note vocale sur Whatsapp) juste après la sortie au cinéma du film France de Bruno Dumont, dans lequel elle a également brillé.
"Il m'a dit à quel point il aimait le film. Il m'a dit : 'Je ne dis pas ça parce qu'on va travailler ensemble. Je voulais juste te dire que j'ai été très impressionné'. C'était un message très, très gentil. Même moi, je me disais, il est trop gentil. C'est la dernière chose que nous avons partagée." La suite est dramatique : "Et puis j'ai eu un appel de mon agent, et il m'a dit : 'Gaspard a eu cet accident de ski, et je pense qu'il est dans le coma.' Il m'a dit : 'Je pense que c'est très, très grave'."
Gaspard Ulliel avait eu un chemin de vie similaire à celui de Léa Seydoux : "Il faisait partie de ma famille de cinéma. Nos parcours sont parallèles", avait expliqué l'actrice après le drame, dans les pages du Journal du Dimanche. Avant de rappeler qu'ils "avaient presque le même âge", qu'ils se connaissaient depuis leurs 20 ans et qu'ils avaient "eu un enfant quasiment en même temps (George pour elle, Orso pour lui) : "On aurait dû vieillir ensemble...", avait-elle ensuite regretté, avec beaucoup de peine...