Gérard Depardieu est un artiste aussi talentueux et libre que controversé. La découverte par le quotidien Le Monde à propos de sa non-venue à un festival en Turquie risque de ne pas améliorer auprès de certains l'image de la relation de l'acteur à l'argent...
Le célèbre Cyrano de Bergerac était attendu pour assister à la cérémonie de clôture du 54e festival du film à Antalya, cité balnéaire du pays. Un événement qui se déroule dans un climat politique tendu où la liberté d'expression n'est pas la marotte du président Erdogan. D'ailleurs, Le Monde précise qu'une pétition a été "signée par une bonne partie des professionnels du cinéma turc – réalisateurs, scénaristes, acteurs, techniciens – lesquels ont choisi, cette année, de boycotter le festival, amputé de sa section nationale sur décision unilatérale des organisateurs et de Menderes Türel, le maire islamo-conservateur d'Antalya". Un festival alternatif a même été mis en place par un réalisateur, Kaan Müjdeci.
Les stars internationales invitées par le festival d'Antalya, soutenu par le gouvernement, n'ont pas l'air très sensibles aux problèmes des artistes turcs avec les autorités du pays. Des vedettes dont la popularité s'est amoindrie ces dernières années, tels Christopher Walken, Juliette Lewis, Matt Dillon, Lindsay Lohan, y participent sans se préoccuper du contexte politique. Qu'en est-il de Gérard Depardieu ?
Il ne s'est pas présenté à Antalya, non pas pour montrer son désaccord avec le gouvernement, "mais en raison d'une bisbille avec les organisateurs du festival, à propos de sa rémunération", indique le quotidien. "Selon une source proche du comité d'organisation, l'acteur français, qui s'était vu promettre la somme de 80 000 euros pour une prestation de façade sur la scène du festival à Antalya, a exigé la remise de son dû en espèces sonnantes et trébuchantes avant même la tenue de la cérémonie. 'Il voulait un paiement immédiat et en cash. Lorsque le comité a refusé, il a quitté la Turquie le soir même', avance la source."