En pleine polémique autour de son exil fiscal, Gérard Depardieu était attendu aujourd'hui, mardi 8 janvier, au palais de justice de Paris. L'acteur, qui devait répondre à une convocation pour conduite en état d'ivresse fin novembre, ne s'est pas présenté pour "raisons professionnelles." Selon son avocat, Me Eric de Caumont, cité par l'AFP, l'acteur "devait se trouver dans une république des Balkans", pour une "négociation" avec des producteurs concernant son prochain film qui devrait se tourner mi-janvier. D'après la chaîne BFM TV, le nouveau Franco-Russe se trouvait au Monténégro "pour un festival de cinéma" dans la matinée. Du fait de son absence, l'acteur sera donc jugé devant le tribunal correctionnel "d'ici à quelques mois."
Quelques jours avant le début de "l'affaire Depardieu", le comédien avait été victime d'un accident de scooter alors qu'il conduisait en état d'ivresse. Le 29 novembre dernier à Paris, il avait alors été contrôlé avec un fort taux d'alcool, 1,8 g par litre de sang alors que le taux autorisé en France est limité à 0,5 g. Il risque ainsi jusqu'à deux ans de prison et 4 500 euros d'amende, en plus d'un retrait de six points sur son permis de conduire.
La veille de sa convocation devant la justice, Gérard Depardieu se trouvait en Suisse, à Zurich, où il assistait à la cérémonie du Ballon d'or, remporté pour la quatrième fois consécutive par Lionel Messi. Celui qui se définit comme un "citoyen du monde" avait été reçu quelques jours plus tôt en Russie, où il a reçu un accueill digne de celui d'un chef d'Etat. Lors d'un week-end riche en émotions, il avait reçu des mains de Vladimir Poutine un passeport russe qu'il a fièrement exhibé devant les caméras et les objectifs des photographes.