The Daily Beast a organisé une rencontre avec le monstre sacré du cinéma français : Gérard Depardieu. En découle une interview que les journalistes du site américain n'avait certainement pas envisagée, tant les propos de l'acteur de 68 ans sont tout à la fois passionnants, fascinants, surprenants et effrayants notamment sur des dirigeants tels que son ami Vladimir Poutine.
Au cours de la conversation, Gérard Depardieu en vient à aborder le sujet douloureux de la mort de son fils. En 2008, Guillaume Depardieu décède des suites d'une pneumonie foudroyante après avoir été infecté par un staphylocoque doré. Pourtant, pour le héros de Cyrano de Bergerac, sa disparition n'est pas liée à sa seule santé mais à un engrenage judiciaire.
La star accuse la justice française de la mort de son fils, expliquant que sa descente aux enfers a commencé lorsqu'il est allé en prison pour trafic de drogue : "Ils ont tué mon fils pour 2 grammes d'héroïne. Il y avait une vieille juge haineuse qui voulait tuer mon fils... c'était une juge de Versailles qui voulait vraiment coincer un Depardieu. Alors, elle s'en est prise à mon fils, mais si elle avait pu, c'est à moi qu'elle aurait passé les menottes..."
Il y a quatre ans, Gérard Depardieu avait déjà fait part de sa colère sur France Culture. "Guillaume a été blessé par l'acharnement d'une juge d'application des peines qui était à Versailles où, alors qu'il avait 13 ans, pour 2 grammes d'héroïne, il prend trois ans de prison. J'en veux véritablement à l'État. Rien que pour ce qu'ils ont fait à Guillaume, je peux me barrer. Je peux déchirer le passeport devant ces putains de caméras."
La relation entre le mythe vivant du cinéma et son fils était par ailleurs compliquée. Dans Le Parisien en 2002, Guillaume avait évoqué son père. "Mon père aurait dû être là, et le plus souvent possible", avait-il confié, déplorant son absence. Son illustre papa avait d'ailleurs admis ses torts, notamment dans Gala en 2013 : "Je n'ai pas été suffisamment proche de Guillaume, ni de mes autres enfants."