Gilbert Montagné : ''Pascal Brunner a trop souffert, c'était mieux qu'il parte''

Jeudi 26 février, c'est avec tristesse que nous apprenions la disparition d'un présentateur télé parmi les plus emblématiques des années 90 : Pascal Brunner est mort à Nice à l'âge de 51 ans. Célèbre animateur de Fa Si La Chanter, jeu musical culte proposé chaque soir de 1994 à 2000 sur France 3, incarnant avec ses talents d'imitateur les personnalités qu'il faisait découvrir à ses candidats, il était atteint d'un cancer de la gorge depuis plusieurs années.

Après les réactions de Julien Lepers, Laurent Ruquier ou encore Anne Roumanoff, très touchés par la disparition de Pascal Brunner, c'est au tour de Gilbert Montagné de prendre la parole. Contacté par nos confrères de Télé-Loisirs, le chanteur et compositeur se souvient de l'homme à la fois brillant et humain qu'était Pascal Brunner.

"Je pense à Marine, sa fille, que j'ai connue à l'âge de deux ans et pour qui il m'avait demandé d'écrire une chanson : elle en a aujourd'hui 21 mais perdre son papa, c'est terrible à tout âge. Je pense aussi à Valérie, son ancienne femme, formidable et méritante, à Dominique, sa dernière compagne, une femme de coeur, en pleurs aujourd'hui. Pascal va nous manquer mais il ne faut pas qu'on soit triste car il n'aurait pas aimé. Et je ne suis pas trop triste non plus parce que - c'est terrible ce que je vais dire - mais il a trop souffert et c'était mieux qu'il parte", a déclaré Gilbert Montagné, visiblement dévasté de perdre un ami qu'il connaissait depuis 20 ans.

"Comme moi, il aimait rire et avait des origines modestes. Sur son unique album, qu'il m'avait demandé de produire, il y avait une très jolie chanson intitulée Le Petit Prince de la banlieue nord", poursuit-il. Une chanson autobiographique que nous vous invitions à découvrir hier sur PurePeople.

Pascal Brunner et Gilbert Montagné n'ont jamais cessé de s'épauler mutuellement dans les mauvais moments. "Un jour, par une amie commune que nous avions à Nice, j'ai appris qu'il n'avait... plus vraiment de toit. Alors, j'ai actionné tout ce que je pouvais, j'ai appelé le Conseil général des Alpes-Maritimes, le maire de Nice, Christian Estrosi. Et ils ont été formidables en lui trouvant en quelques heures un appartement thérapeutique. Parce que j'ai appris en même temps que Pascal était malade. Il ne parlait pas de ça avec ses amis. Quand on le questionnait, il disait toujours que ça allait bien. Mais là, ça n'allait pas du tout...", se souvient-il avec émotion.

Comme le soulignait déjà Laurent Ruquier dans son hommage, c'est son amour des gens, du public, qui le faisait tenir et rendait son combat contre le maladie moins pénible : "Même s'ils ne le voyaient plus à la télé, les gens l'aimaient bien. Quand ils l'arrêtaient à la terrasse des cafés ou dans la rue. Ça le rendait très heureux, de leur parler, de signer des autographes... de voir que le public ne l'avait pas oublié."

Joachim Ohnona