Dernière ligne droit pour les candidats avant le second tour des élections législatives qui auront lieu dimanche 7 juillet. Leur campagne prend fin ce vendredi à minuit et les dernières prises de parole s'enchaînent alors. Rappelons qu'à l'issue du premier tour, trois partis s'affrontent : le RN de Jordan Bardella (33,15 % avec les alliés LR amenés par Eric Ciotti), le Nouveau Front populaire (27,99 % au premier tour), et Ensemble, le parti de la majorité présidentielle (20,04 %). Mais aujourd'hui, il semblerait qu'aucune majorité absolue ne se dessine.
Jean-Luc Mélenchon veut malgré tout rester positif. Le leader de La France Insoumise l'a fait savoir lors de son passage sur TF1 jeudi soir, sur le plateau de Gilles Bouleau même lorsque le journaliste lui a rappelé que lui et son parti n'étaient pas du tout les bienvenus au gouvernement. "On ne gouvernera pas avec La France Insoumise (LFI). Un désistement ne vaut pas coalition", aurait déclaré le président de la République en conseil des ministres ce mercredi 3 juillet selon une source. "Si d'aventure cela existe et qu'il n'y a pas de majorité absolue, le premier ministre Gabriel Attal et le président de la République Emmanuel Macron appellent à une grande coalition, à un rassemblement du LR jusqu'à tous les partis de gauche mais pas vous. Ils ne veulent pas de la France Insoumise. Est-ce que ça vous vexe ou vous surprend ?", a demandé Gilles Bouleau.
"Non, d'abord commençons par dire que la politique fiction est vraiment une calamité parce que traiter cette hypothèse c'est admettre l'idée qu'on a perdu mais nous n'avons pas perdu et nous pouvons gagner. Deuxièmement, les Insoumis ne lâcheront rien et nous n'irons dans un gouvernement que pour appliquer le programme. Donc nous ne sommes pas vexés qu'on ne veuille pas de nous avec monsieur Macron, c'est plutôt le contraire", a rétorqué Jean-Luc Mélenchon.
Mais pour Gilles Bouleau d'insister : "Et s'il n'y a pas de coalition, s'il n'y a pas de majorité lisible et discernable, qu'est ce qui se passe dimanche soir ?" De quoi alors agacer son invité. "Ah, vous êtes terrible, hein", a-t-il lâché. "Et s'il y a une majorité ? Vous pourriez me poser la question aussi", a-t-il rebondi. Mais Jean-Luc Mélenchon a finalement accepté de répondre, estimant toutefois avec confiance que "ce n'est pas ce scénario ubuesque qui se présentera".