Cela faisait cinq ans que Gilles Lellouche n'avait pas accordé d'interview à Psychologies magazine. Le réalisateur de l'Amour ouf, ovationné à Cannes, dit lui-même qu'il a mûri ces dernières années. Lors de cet entretien, le cinéaste a jeté un regard introspectif sur sa vie et a évoqué les femmes qui ont partagé son quotidien.
"Terrifié par le temps qui passe", "nostalgique de tout", surtout de l'adolescence et de toutes les premières fois - de la cigarette, aux lettres d'amour -, Gilles Lellouche ne fait pas de ses angoisses un handicap. Acteur reconnu, réalisateur confirmé, ces dernières années il a fait du temps son allié.
Ex de Mélanie Doutey - avec qui il a eu une file, Ava, née le 5 septembre 2009 - et en couple avec l'actrice et mannequin Alizée Guinochet depuis 2015 avec qui il a eu Jules, né le 13 novembre 2022, Gilles Lellouche n'a pas été un grand séducteur par le passé. Evoquant ses jeunes années, il explique avoir pris pas mal de râteaux... qui n'en étaient pas vraiment comme il le précise car il avait trop peur de faire le premier pas. Alors, il roulait des mécaniques et utilisait l'humour comme arme de séduction. Avec le temps, il a compris que "savoir traduire son coeur c'est essentiel". Alors il aime sincèrement et sait "qu'on peut aimer plusieurs fois". "Mais j'ai toujours cette idée que sur notre lit de mort, un seul visage nous reviendra, pas dix", explique-t-il.
Evoquant les femmes qui ont partagé sa vie, il explique le grand rôle qu'elles ont eu face à son passé pas toujours simple. Son père maçon, bijoutier, comptable et chef d'entreprise a tout perdu. La vie n'a pas été tendre avec son lui et cela s'est traduit par des "très bas" dans lesquels "germent" la violence. Ces événement ont néanmoins "été formateurs" pour Gilles Lellouche qui a été contraint de changer de milieu ce qui lui a évité de devenir un fils de bourgeois.
S'il n'a pas versé lui-même dans la violence, c'est grâce à l'amour. "J'ai eu la chance de tomber sur des femmes intelligentes, qui n'avaient aucun fantasme de démonstration de force. Grâce à elles, j'ai très vite compris que la violence n'était pas la bonne voie", déclare-t-il. Des femmes qui comme "le théâtre, le cinéma, les mots", l'ont sauvé.