Elle était la grande favorite de cette année et elle a été élue, comme prévu, par le magazine américain Time comme étant la "personnalité de l'année". Greta Thunberg, activiste suédoise, fait la couverture de décembre du magazine. À 16 ans, elle est devenue la plus jeune à recevoir ce titre honorifique prestigieux de la part de la revue.
Mais rares sont les personnes qui divisent autant qu'elle. Prise à partie, dans la vie ou sur les réseaux sociaux, la jeune femme traîne son lot d'ennemis. En première position, le président américain Donald Trump, qui n'a jamais caché son aversion pour Greta Thunberg. Lui qui avait été choisi en 2016 pour recevoir le même honneur a réagi avec véhémence sur Twitter.
"Tellement ridicule. Greta doit travailler sur son problème de gestion de la colère, puis se faire un bon ciné avec un ami. Détends-toi Greta, détends-toi", a posté Donald Trump, qui a retiré les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat, conclu fin 2015.
Et si Greta Thunberg est connue pour ses coups de gueule contre les gouvernements, elle a aussi prouvé qu'elle avait un sens de l'autodérision bien développé. Il ne lui en fallait pas plus pour s'emparer de son clavier et modifier sa bio Twitter. On peut désormais lire sa nouvelle présentation comme suit : "Jeune adolescente qui travaille sur ses problèmes de colère. En train de se détendre et de regarder un bon vieux film avec un ami."
Greta Thunberg, qui a reconnu souffrir d'une légère forme d'autisme, est devenue spécialiste des regards noirs, tout particulièrement à l'encontre du président républicain. Il avait déclaré à son endroit : "Elle a l'air d'une jeune fille très heureuse qui regarde vers un avenir merveilleux et souriant. Tellement agréable à regarder !" Greta, quant à elle, estime qu'il est "tellement extrême" sur le climat qu'il a, paradoxalement, contribué à "réveiller" les consciences.