S'il ne manquera pas de monter lundi les marches du Palais des Festivals à Cannes, sa compagne Marion Cotillard probablement à son bras, pour y présenter le film Blood Ties qu'il a réalisé et dans lequel elle joue, Guillaume Canet a aussi d'autres priorités cette année. Notamment : faire du cheval.
Sur la route de la Croisette, le récent héros de Jappeloup dans la peau du cavalier Pierre Durand, a fait un détour par La Baule. Dans cette autre fameuse station balnéaire, qui est un peu à la Loire-Atlantique ce que Cannes est aux Alpes-Maritimes, les plages et les salles obscures n'intéressaient pas tant l'homme de cinéma français que le parcours du Longines Jumping international de la Baule (16-19 mai), dans lequel il était engagé en catégorie amateur CSI* avec ses chevaux B. (8e sur 33 avec une faute seulement) et Breezer VD Dwerse Hagen (33e sur 33 après un refus).
Tandis que Marion Cotillard était déjà arrivée sur la Côte d'Azur et ne tardait pas à briller pour la maison de joaillerie Chopard, Guillaume Canet poursuivait à l'autre bout de la France son retour quatre à quatre dans le monde du saut d'obstacles. Cette fois, contrairement à ses participations au Gucci Masters de Paris en décembre, au Jumping de Bordeaux en février ou à celui de Chantilly en avril, Marion n'était pas là pour le couver du regard.
Ancien grand espoir du saut d'obstacles, champion junior qui avait été contraint de renoncer à 19 ans à son désir de carrière sportive suite à une mauvaise chute, Guillaume Canet s'est remis en selle en fin d'année dernière à l'occasion du tournage de Jappeloup et a décidé, retrouvant des sensations plaisantes, de se lancer le défi de reprendre la compétition. "Mon seul objectif est de me faire plaisir. Je participe donc à de petites épreuves. Et lorsque j'ai l'occasion de participer à de petites épreuves avec de grands cavaliers, c'est encore plus plaisant. Après si les résultats suivent... Le plaisir avant tout. Maintenant on verra. Si tout se passe bien, pourquoi pas aller plus loin", avait-il expliqué au Courrier Picard.
A la Baule, devant les caméras de l'AFP et Ouest France, l'acteur, réalisateur et cavalier a précisé encore un peu plus sa pensée et son sentiment : "Maintenant, je m'amuse un peu, je fais des petites épreuves, pas du tout au niveau auquel je montais avant et je me fais plaisir. Je retrouve exactement ce qui m'a manqué sans le savoir pendant des années : cette adrénaline et ce contact avec l'animal, avec le cheval, le monde aussi dans lequel on évolue. J'ai évolué pendant vingt ans dans un monde qui est le cinéma, et c'est vrai que quand je reviens dans ce monde équestre j'ai l'impression d'avoir fait un voyage dans le temps et une parenthèse un peu irréelle. Je reviens dans un monde avec des gens qui ont la tête sur les épaules, des gens très très différents et ça me fait du bien (...) Je passe un week-end comme ça à me vider la tête sans penser au boulot et c'est un grand bonheur."
Outre Canet en star chez les amateurs, courtisé pour des autographes, le Jumping de la Baule a vu une star internationale de la spécialité offrir un joli moment au rendez-vous : le Français Patrice Delaveau, 27e au classement mondial, a remporté samedi sur Ornella Mail le Derby de la Baule... 20 ans après y avoir déjà triomphé.