Pour Gulnara Karimova, le confinement se fera en cellule ! La mondaine ouzbèke et fille de l'ancien président décédé Islam Karimov vient d'être condamnée à 13 ans de prison. Elle a été reconnue coupable de corruption dans un scandale qui lui a permis d'empocher près de 2 milliards d'euros.
La saga Gulnara Karimova a pris fin ce mercredi 18 mars 2020 à Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan. L'accusée de 47 ans a été condamnée à 13 ans et 4 mois de prison, une peine qui inclut 4 ans et 7 mois de détention déjà effectués. Gulnara Karimova a été jugée pour évasion fiscale, détournement de fonds et appropriation de biens publics, des crimes qui lui auraient rapporté plus de 1,8 million d'euros, de l'argent placé dans des comptes bancaires à l'étranger.
Les ennuis de Gulnara Karimova ont commencé en 2015, une année avant la mort et la fin de règne de son père, l'ancien président de l'Ouzbékistan, Islam Karimov (mort d'un AVC officiellement le 2 septembre 2016). D'abord assignée à résidence, elle a été placée en détention pour avoir violé les conditions de son assignation. Elle est dans le collimateur de la justice française depuis 2013, toujours pour des faits de blanchiment. Depuis, Gulnara Karimova a été présumée morte, mais elle a démenti l'information.
Le 7 mars 2019, le Département de justice des États-Unis l'a mise en examen à son tour. Il l'accuse d'être une des bénéficiaires de la somme totale de 850 millions de dollars (un peu plus de 900 millions d'euros), payées par trois sociétés de téléphonie américaines souhaitant avoir accès au marché ouzbek. Gulnara Karimova envisageait de blanchir cette petite fortune.
Avant la prison, Gulnara était une habituée des mondanités et des fashion weeks. La chanteuse, créatrice de mode et diplomate ouzbèke, était notamment proche de membres de la famille royale britannique et côtoyait de nombreuses autres célébrités, dont l'acteur Gérard Depardieu, avec qui elle avait enregistré un titre.