Le 2 février, Gyselle Soares (32 ans), comédienne et ex-chroniqueuse de Touche pas à mon poste sur D8, a raconté son enfance chaotique dans Toute une histoire, sur France 2. Un grand moment d'émotion.
La Brésilienne n'a pas eu une enfance facile. "La vie est un combat et des fois, quand on vient de rien, c'est nous-mêmes notre propre motivation", lâche-t-elle à Sophie Davant avant de raconter ce qu'elle a vécu : la pauvreté et la violence.
"J'ai grandi dans un schéma très pauvre et compliqué, car il n'y avait pas d'équilibre familial. Mon père était alcoolique et violent. Tous les jours il y avait des bagarres à la maison, je n'arrivais jamais à dormir, les enfants [ses frères, NDLR] pleuraient tout le temps", raconte-t-elle avec son sourire légendaire.
Il s'est emparé d'un couteau
Pourtant, il n'y avait pas de quoi sourire à cette époque, comme en témoigne une scène qu'elle raconte, celle qui a changé sa vie : "J'avais 5 ans, mon papa voulait prendre un truc à la maison afin de le vendre pour s'acheter de l'alcool et ma mère lui a dit : 'Tu ne vas pas prendre la télé, c'est le seul divertissement de tes enfants.' Il l'a prise et ma mère a tout fait pour l'en empêcher. Il s'est donc emparé d'un couteau et l'a menacée. J'ai alors pris une fourchette et j'ai dit : 'Si tu fais ça, c'est moi qui te tue.' Quand ma mère a vu ça, elle a craqué. On a attendu que mon père parte, on a pris tout ce que l'on possédait et on a fugué."
C'était mon unique chance de sortir de tout ça
Des années de faim et de galère ont suivi. Gyselle Soares a été placée en famille d'accueil à l'âge de 8 ans et a commencé à travailler à 12 ans afin d'aider sa mère et ses frères. Puis, à 17 ans, elle décida de tenter sa chance en Europe, et ce même si elle avait conscience qu'elle devait laisser sa famille derrière elle. Une déchirure qui a littéralement fait fondre en larmes la comédienne lorsqu'elle l'a racontée. "A 17 ans, il fallait que je parte. Je devais réaliser de nouvelles choses, mais ma mère ne le voulait pas. Elle avait peur. J'ai dû me bagarrer pour qu'elle croie en moi. J'ai dit : 'Maman, c'est mon unique chance de sortir de tout ça.' Je ne voulais pas partir. Je voulais aussi rester avec ma famille, mais il n'allait rien m'arriver si je ne partais pas. C'était ma chance", a-t-elle confié.
Finalement, sa mère a accepté de signer les papiers lui permettant de fuir, et son père, qu'elle a revu contre sa volonté, également. Partie pour la Suisse, elle est devenue fille au pair et mannequin. La suite, on la connaît !