Il est parfois difficile de refuser un rôle. Mais certains éléments font pencher la balance. Jason Isaacs, par exemple, a sans doute eu peur d'incarner l'ignoble Lucius Malefoy dans les films Harry Potter par crainte de souffrir du syndrome Nellie Oleson. Et il trouvait, surtout, que cette prestation était trop proche de celle qu'il délivrait à la même époque dans Peter Pan en 2003 en tant que Capitaine Crochet. Ce qui l'a fait changer d'avis ? Tout d'abord, le comédien a avoué qu'il était "trop poli pour ne pas passer l'audition" proposée par Chris Columbus, puis sa famille l'a poussé à accepter. Initialement, il espérait n'avoir rien à faire avec la perfide maison Serpentard. Le personnage qu'il avait en ligne de mire et pour lequel il avait d'abord auditionné ? Celui de Gilderoy Lockhart, finalement obtenu par Kenneth Branagh. Un tout autre genre.
Pour plusieurs raisons, Jason Isaacs a failli ne pas faire partie de l'aventure adaptée des romans de J.K. Rowling. Il ne voulait pas du rôle de Lucius Malefoy... et Chris Columbus, le réalisateur des deux premiers volets de la saga Harry Potter, n'était pas du tout convaincu par sa proposition pour les caractéristiques de son personnage. Au final, c'est Daniel Radcliffe, le héros balafré, qui a conclu l'affaire. En voyant les idées que le comédien proposait vis-à-vis des costumes, des coiffures et des intonations de son personnage, le jeune homme aurait dit qu'il trouvait le résultat "vraiment cool" et aurait fait changer l'équipe d'avis. Comme quoi, ça ne tenait qu'à un long cheveu blond platine.
Il serait faux de penser que Jason Isaacs n'est l'homme que d'un seul rôle. Inoubliable Capitaine Crochet auprès de Jeremy Sumpter et Ludivine Sagnier, il est Peter Connelly dans la série Dig, le Dr. Hunter Aloysius Percy dans The OA, le Capitaine Lorca dans Star Trek: Discovery. Un peu plus rare au cinéma, on l'a aperçu en 2017 dans le très surprenant A Cure for Life et plus récemment dans London Fields de Mathew Cullen. Son intervention dans les films Harry Potter, de 2002 à 2011, n'a donc rien gâché à sa carrière...