En octobre 2015, Hélène de Fougerolles expliquait lors d'un entretien accordé au magazine Gala la raison pour laquelle elle souhaitait à tout prix préserver l'anonymat de sa fille Shana (née de son union avec son ex-mari Éric Hubert), dont elle parle très peu dans la presse. "J'estime que c'est ma vie privée. Et j'ai beaucoup de mal à en parler. L'intrusion des médias peut être très violente", avait-elle alors déclaré.
Maman poule protectrice, l'actrice de 44 ans a pourtant décidé aujourd'hui de faire exception pour parler d'un problème qui concerne sa fille. Dans les colonnes du journal Le Parisien, la compagne du fondateur du site Meetic Marc Simoncini lance un "cri du coeur" pour tenter de sauver l'école de sa fille qui menace de fermer.
L'École Plus, située dans le 11e arrondissement de la capitale, est un établissement associatif qui accueille depuis près de trente ans des enfants de 8 à 18 ans qui présentent des difficultés d'apprentissage. Ces élèves peuvent aussi bien souffrir de dyslexie (trouble spécifique de la lecture), de dyspraxie (trouble du développement moteur et de l'écriture), de dyscalculie (trouble des activités numériques), de dysphasie (trouble du langage oral) ou encore de troubles de l'attention.
Ma fille est très heureuse dans cette école
On apprend ainsi que Shana (14 ans) souffre de ces troubles "depuis trois ans" et qu'elle a trouvé avec L'École Plus un équilibre dans son apprentissage. "Avec ses particularités, ma fille ne rentrait pas dans le système et elle n'avait pas le niveau pour aller en Ulis (unités localisées pour l'inclusion scolaire). À L'École Plus, les élèves s'épanouissent à leur rythme, guidés tranquillement par deux maîtresses. Ils font aussi beaucoup de sorties au cinéma, dans les musées... Ma fille est très heureuse", a déclaré la comédienne. Malheureusement, l'établissement pourrait fermer ses portes d'ici à juin 2018, faute d'élèves en nombre suffisant. "Je n'aime pas exposer ma vie privée mais là, c'est un cri du coeur, un appel à l'aide. (...) Il ne reste plus aujourd'hui que 11 enfants scolarisés. Il en faudrait neuf de plus, de Paris et sa région, pour que l'école continue à exister", a-t-elle ajouté.
Les raisons précises pour lesquelles L'École Plus est menacée sont floues. Contactée par Le Parisien, Hélène Girard, l'une des deux cofondatrices de l'école, a admis qu'elle ne comprenait pas pourquoi les inscriptions n'étaient pas plus fréquentes. "Ce qu'on a du mal à comprendre, c'est pourquoi l'information ne circule plus et que les élèves n'arrivent jusqu'à nous. Certes on a créé beaucoup de classes Ulis à Paris mais elles ne conviennent pas à tous les enfants 'dys' avec des troubles associés. Certains se retrouvent paumés dans des collèges de 500 élèves, ils vont mal et n'apprennent plus. L'accès à une scolarité adaptée devrait être un droit et non une loterie", a-t-elle conclu.
Site internet officiel de L'École Plus