En pleine promo pour défendre son nouveau disque intitulé Tout commence aujourd'hui, Hélène Ségara a fait une halte sur le plateau de l'émission Tout et son contraire sur France Info, vendredi 13 mars 2015. La chanteuse est notamment revenue sur des propos tenus en 2012 sur les Restos du Coeur et les gens du voyage mais aussi sur ses débuts difficiles...
Hélène Ségara n'est pas franchement connue pour être une artiste borderline. Pourtant, alors que la troupe des Enfoirés (dont le concert était diffusé vendredi soir) est au coeur de la polémique suite au single Toute la vie, accusé par certains d'être un hymne anti-jeunes, la star a tapé du poing sur la table en estimant que ce débat n'avait pas lieu d'être et que soutenir les Restos du Coeur devait être le plus important. "On l'aime ou on ne l'aime pas, ce n'est pas forcément ma préférée. Cela fait 18 ans que je fais les Restos et je trouve ça nul de s'attaquer à quelque chose comme ça. C'est des millions de repas les Restos du Coeur", a-t-elle dit.
L'occasion pour l'animateur Philippe Vandel de lui reparler de ses propos tenus en 2012 dans Paris Match. "Vous disiez : 'Les gens ne doivent pas devenir des assistés. Ceux qui viennent en Mercedes chercher leur panier aux Restos du Coeur c'est pas tolérable'. Il y a des gens qui viennent en Mercedes ?!", a ainsi interpellé le présentateur. "Alors, oui, c'est quelques bénévoles qui m'avaient dit ça qu'un matin ils avaient vu des gens... Faut pas généraliser, et c'est vrai que je l'ai dit parce qu'on m'a dit que c'était arrivé. Je pense aussi, que peut-être, en Mercedes, c'est des gens du voyage. Souvent, ils ont des Mercedes", a-t-elle tenté d'expliquer.
Hélène Ségara, qui regrette que les gens cessent de se battre pour atteindre leurs rêves, a ajouté qu'elle connaît elle-même très bien les problèmes de précarité. "Moi je suis partie du rien. Je n'ai pas été SDF, j'ai été hébergée dans un grenier chez la soeur d'une amie à Clamart pendant longtemps. Ensuite, j'ai dormi dans le canapé de quelqu'un pendant longtemps. Et c'est vrai que le premier logement que j'ai eu à Paris, c'était un 15 m² avec mon fils [Raphaël, 22 ans, NDLR], avenue de Clichy et c'est vrai que ça a été très, très compliqué pour nous. On n'avait pas vraiment de quoi se chauffer, de quoi manger.. C'est pour ça que, par la suite, il m'est arrivé d'héberger des gens qui n'avaient pas de toit", a-t-elle raconté.
Thomas Montet