Le 1er février 2014, le mythique chanteur Charles Aznavour reviendra dans le quatrième numéro de l'émission spéciale consacrée à la chanson française, intitulée Hier encore, sur France 2, présentée par Virginie Guilhaume. À cette occasion il recevra notamment Hélène Ségara, mais pour l'heure, c'est dans les pages du magazine Gala que les deux compères se livrent pour une interview croisée.
Entre Charles Aznavour (89 ans) et Hélène Ségara (42 ans), il y a bien plus de points communs que ce que l'on pourrait imaginer. Chanteurs populaires, ils sont tous deux partis de loin avant d'accéder à la notoriété, élevés dans des familles peu fortunées, sans jamais se plaindre. Venir d'un milieu modeste leur a donné l'envie de croquer la vie et de fournir les efforts nécessaires pour toucher leur rêve du doigt. "Grandir dans une famille modeste vous apprend à ne pas attendre des autres qu'ils agissent à votre place", affirme Hélène Ségara dans Gala. La chanteuse, tout comme son aîné, a commencé la chanson très jeune (15 ans et 9 ans pour Aznavour), versant le plus gros de ses cachets à sa famille. Une maturité très impressionnante pour ces artistes alors seulement enfants.
Se lancer dès le plus jeune âge dans un métier quel qu'il soit entraîne forcément quelques revers et, en premier lieu, l'abandon de l'école. S'ils ne regrettent pas leur décision, Hélène Ségara et Charles Aznavour sont des autodidactes. "J'ai longtemps été complexée", explique ainsi Hélène, qui s'est instruite en écoutant les chansons des autres comme celles de Charles Aznavour, Barbara ou encore Jacques Brel, trouvant ainsi "des poésies où chaque mot a un sens." Quant à l'interprète de La Bohème, il n'a jamais hésité à poser des questions. "Piaf était comme ça aussi, c'est pour ça qu'on s'entendait si bien. Elle vivait un dictionnaire à la main", révèle-t-il.
Aujourd'hui, Hélène Ségara et Charles Aznavour peuvent regarder avec satisfaction dans le rétroviseur et être fiers de leurs carrières. Mais dans le show business comme dans la vie, on ne peut pas plaire à tout le monde et cela, les deux artistes en sont bien conscients. Si Charles Aznavour a été victime par le passé de critiques mesquines et violentes sur sa taille (on l'a souvent traité de "nabot, de "gnome"...), il en est aujourd'hui bien loin. Pis, il affirme n'en avoir pas forcément souffert. "En tout cas, ça ne m'a pas empêché de connaître les plus belles filles du monde", dit-il avec humour.
En revanche, Hélène Ségara vit quant à elle un cauchemar depuis quelques mois, en raison de sa maladie qui lui cause une perte de la vision à l'oeil droit et pour laquelle elle prend de la cortisone. Un choix cornélien, puisqu'elle a opté pour ce traitement au détriment "d'immunosupresseurs qui [l']empêcheraient, par exemple, d'embrasser mes fans", explique la chanteuse. Depuis qu'elle a révélé sa maladie, les moqueries fusent, notamment sur Internet. "Avec l'anonymat, l'aigreur est sans limite", se plaint Hélène Ségara. Une méchanceté gratuite contre la chanteuse qui n'arrive plus à se trouver séduisante. "Je ne me reconnais pas, je ne me plais pas", dit-elle. Malgré tout, elle s'accroche et continue de défendre son dernier opus intitulé Et si tu n'existais, reprises de duos virtuels avec Joe Dassin et dont le début de polémique avec les fils du regretté chanteur a vite été éteint. Toutefois, elle n'est pas certaine de pouvoir assurer sa tournée...
Thomas Montet
L'interview croisée d'Hélène Ségara et Charles Aznavour est à lire dans Gala, en kiosques le 29 janvier 2014.