Evincé de la présidence de la FIFA et condamné à huit ans de suspension de toute activité liée au football en 2015 suite à des affaires, Sepp Blatter n'en a pas fini avec l'opprobre : son nom, cité par la plus emblématique des footballeuses américaines, rejoint la liste des nombreuses personnalités masculines dénoncées publiquement pour des comportements inappropriés...
Championne du monde et double championne olympique avec l'équipe de foot féminine des Etats-Unis, Hope Solo se plaint, dans un entretien avec l'hebdomadaire portugais Expresso pour le numéro qui paraît ce samedi 11 novembre 2017, d'avoir subi une agression sexuelle de la part de l'ancien boss de la Fédération internationale lors de la cérémonie du Ballon d'or en janvier 2013. "Sepp Blatter m'a mis la main aux fesses, juste avant que je monte sur scène", affirme la gardienne de but américaine à propos de ce moment où elle fut chargée de remettre à sa compatriote Abby Wambach le trophée de joueuse de l'année. La star du foot, qui était présente cette semaine à Lisbonne pour participer au Web Summit, a affirmé à Expresso que ce genre de situation était courant dans le football féminin : "Je l'ai constaté tout au long de ma carrière. J'espère que davantage d'athlètes vont oser en parler. Ce n'est pas juste à Hollywood, c'est rampant, il y a en probablement un peu partout", a-t-elle ajouté.
Icône du soccer dans son pays et du foot féminin à l'échelle mondiale, bien connue du grand public outre-Atlantique pour ses nombreuses apparitions télé dont une participation au show Danse avec les Stars US (demi-finaliste), Hope Solo dit avoir été "choquée et totalement désemparée" suite à ce geste qu'elle prête à Sepp Blatter, lequel n'a pas tardé à nier les allégations de la footballeuse, parlant à l'AFP d'une "accusation est ridicule et absurde". Ces révélations surgissent alors qu'une autre grande athlète américaine, la gymnaste Aly Raisman, vient de dénoncer les abus sexuels qu'elle a subis de la part d'un médecin de la sélection, Larry Nassar, déjà balancé par sa collègue McKayla Maroney.
Le mois dernier, Hope Solo se livrait elle aussi lors de la vague de libération de la parole #MeToo, à travers un long post Instagram fustigeant les "commentaires inappropriés, avances non provoquées et mains au cul" auxquels ses consoeurs et elle-même sont confrontées de manière courante dans le monde du sport.