Hugo Lloris n'oubliera pas de si tôt la journée du 24 août 2018. Alors qu'il circulait au volant de sa voiture en plein coeur de Londres, le footballeur français de 31 ans a été victime d'un contrôle de police inopiné après que sa conduite a interpellé les agents. Sous l'emprise d'alcool, le champion du monde a été emmené au commissariat de Charing Cross où il resté sept heures en garde à vue, ses empreintes enregistrées, un test ADN effectué ainsi qu'un mugshot comme l'a rapporté The Sun. Il a ensuite été inculpé pour conduite en état d'ivresse, et "a été libéré sous caution et comparaîtra devant le tribunal de Westminster le mardi 11 septembre", a officialisé un porte-parole de Scotland Yard. Hugo Lloris avait passé la soirée avec d'autres joueurs français, Laurent Koscielny et Olivier Giroud.
Quelques heures après cette actualité extrasportive, Hugo Lloris s'est exprimé, prenant ses responsabilités et regrettant ses actes. "Je tiens à m'excuser de tout coeur auprès de ma famille, du club, de mes coéquipiers, du manager et de tous les supporteurs, a-t-il fait savoir dans un communiqué officiel transmis par son club de Tottenham qui envisagerait de lui retirer le statut de capitaine suite à cette affaire et le contraindre à payer une amende de 331 000 euros. L'alcool au volant est totalement inacceptable, j'assume l'entière responsabilité de mes actes et ce n'est pas l'exemple que je souhaite donner." De son côté la Fédération française de football évoque "une affaire privée qui n'aura pas d'incidence sur le prochain rassemblement de l'équipe de France" auprès de l'AFP.
Capitaine des Bleus, Hugo Lloris a été le premier à soulever le trophée tant convoité le 15 juillet 2018 à Moscou après la victoire des joueurs de Didier Deschamps sur la Croatie. Après un passage par Paris, les Champs-Elysées puis à l'Elysée, le gardien de but a fêté son sacre dans sa ville de Nice en présence de sa femme Marine, de leurs deux adorables filles, Anna-Rose (6 ans) et Giulia (4 ans), et du maire Christian Estrosi.
Dans un long entretien accordé à L'Equipe le 24 août, jour de son arrestation donc, Hugo Lloris est revenu sur l'immense fatigue qu'il a ressenti après cette euphorie : "En rentrant, j'étais épuisé. Le jeudi qui a suivi la finale et à la réception à Nice, j'étais au fond du lit, complètement cuit, sur le plan émotionnel et physique. Il m'a fallu un peu de temps", avoue-t-il. Il a pourtant fallu qu'Hugo Lloris reprenne son quotidien après cette parenthèse enchantée : "C'est forcément difficile, après avoir vécu deux mois aussi forts en groupe de retrouver mes repères dans la vie quotidienne. Il faut recommencer à faire des choses simples, se faire à manger, faire la vaisselle, nettoyer la table (sourires)." Se retrouver dans la rubrique faits divers ne faisait pas partie de la liste...
L'intégralité de l'interview d'Hugo Lloris est à retrouver dans L'Equipe du 24 août 2018.