Ses fans vont être étonnés de l'apprendre, mais Hulk Hogan a beau être un colosse, il peut aussi pleurer. Quelques mois après la grosse polémique provoquée par ses propos racistes, le catcheur est revenu sur cette triste affaire qui l'a transformé en paria de la WWE. Au programme, nouveau mea culpa et explications lors d'une interview très lacrymale sur la chaîne ABC.
Je voulais me suicider
Oprah Winfrey n'a donc pas le monopole des confessions post-scandale. Invité de Good Morning America, Hulk Hogan est revenu sur le terme "nègre", employé en 2006 face à sa fille et enregistré à son insu, avant d'être divulgué cet été par le National Enquirer. Il se défend, assurant l'avoir prononcé alors qu'il était au fond du gouffre moralement et "perdu". "J'en étais arrivé à un point où je voulais me suicider, vous savez ?", dit l'ex-catcheur, "détruit" au moment des faits.
Hulk Hogan jure ainsi ne "pas être raciste", avant de faire un mea culpa clair et net. "Mais je n'aurais jamais dû dire ça, reconnaît ainsi la plus célèbre moustache du catch. J'ai eu tort. Je suis très gêné par tout ça", explique-t-il. S'il a prononcé ce mot, c'est aussi parce qu'il a grandi à Tampa (Floride), se défend l'ex-catcheur, où employer le terme n'était pas considéré comme grave, voire commun.
On est tous un peu racistes
La suite de l'interview devient poignante, lorsque la journaliste évoque ses soutiens publics - comme Dwayne Johnson - et surtout le poème de sa fille soutenant son papa, qui fait fondre en larmes Hulk Hogan. C'est en effet à Brooke que les fameux propos, enregistrés sur la fameuse et controversée sextape réalisée à l'insu du catcheur, ont été adressés. Il lui reprochait alors de fréquenter trop d'hommes noirs. "En fait, je préférerais, si elle devait se taper un n****, que ce soit un n**** de 2m50 qui pèse 100 millions de dollars. Comme un joueur de basket. (...) J'imagine qu'on est tous un peu racistes. Putain de n****", disait-il notamment.
Prononcés en 2006 mais révélés cet été dans la presse, Hulk Hogan (62 ans) avait déjà dû s'excuser pour ces mots. "Ce n'est pas moi. Je pense vraiment que chaque personne est importante dans ce monde et ne doit pas être traitée différemment à cause de sa race, de son genre, de son orientation sexuelle, de sa religion ou autre", avait-il dit, demandant "pardon" pour ces "propos offensants". Le catcheur vu dans Rocky III n'avait toutefois pas pu empecher la WWE de le virer...