Sa jeune excellence Juan Valentin de Todos los Santos Urdangarín y de Borbón, fils de l'infante Cristina d'Espagne et de son mari Iñaki Urdangarin, est lancé sur les traces de son père, ancien international de handball qui connut la gloire avec le club de Barcelone, dont il fut le capitaine, et la sélection nationale ibérique, double médaillée de bronze olympique (1996, 2000) et troisième de l'Euro 2000.
Le présent d'Iñaki Urdagarin est nettement moins reluisant que son passé, lui qui attend son procès et va devoir répondre d'importants détournements de fonds (5,8 millions d'euros) dans le scandale de l'Instituto Noos qu'il présida de 2004 à 2006, mais l'avenir de son fils aîné est en marche : Juan Valentin, 13 ans, vit à fond sa propre passion pour le handball et faisait la fierté de son père samedi 15 décembre à l'occasion d'un match qu'il disputait avec son club de Handbol Esplugues. Le jeune arrière et les siens se sont imposés en déplacement dans le gymnase du club sportif Molins de Rei, 30 à 28. Le temps de la rencontre, le gendre du roi a pu occulter ses graves ennuis judiciaires en se concentrant sur les exploits de sa progéniture et en se réjouissant qu'un de ses quatre enfants ait eu envie de suivre sa voie. En quatorze saisons au FC Barcelone, l'imposant Iñaki Urdangarin, qui pesait une centaine de kilos pour 1,97 mètre du temps de sa superbe, a décroché notamment dix titres de champion d'Espagne et six fois la Ligue des Champions. Des souvenirs qui doivent ressurgir en voyant son grand garçon s'adonner à la compétition, et, à la sortie de la salle, la conversation était animée entre le père et son fils...
Ses 100 kilos d'athlète, le duc de Palma de Majorque doit en être bien loin désormais. Très affecté par le scandale qui avait éclaté en novembre 2011 et précipité sa disgrâce par le roi Juan Carlos Ier, qui l'avait exclu des activités officielles dès le mois de décembre, le mari de Cristina d'Espagne était apparu très amaigri au mois de février, lorsqu'il avait dû rentrer de Washington pour répondre à sa citation à comparaître devant le juge José Castro, saisi de l'instruction, au tribunal de Palma de Majorque. Tandis que l'étau se resserre et que toute la famille est revenue fin août s'installer en Espagne, dans la région de Barcelone, pour préparer ce procès infamant pour la famille royale, Cristina et Iñaki tentent de vivre dans une relative discrétion. Leur seule apparition médiatique depuis leur retour était pour visiter le roi Juan Carlos Ier à l'hôpital Quiron San José de Madrid après sa dernière opération de la hanche en date, mais le palais a ensuite pris soin de stipuler qu'il ne s'agissait pas d'un engagement officiel et que le gendre du monarque n'était présent qu'en sa qualité d'époux de l'infante. En novembre, les médias espagnols avançaient que le procureur anticorruption Pedro Horrach avait requis une caution solidaire de 8,2 millions d'euros pour l'éventuelle responsabilité civile d'Iñaki Urdangarin et son associé, Carlos Garcia Revenga, ancien trésorier de l'Instituto Noos et secrétaire de la Maison royale espagnole, ou, à défaut, une caution indépendante de 5 à 6 millions d'euros.