Si on ne savait pas qui il était, on a pu découvrir Charles Sobhraj à travers la série Le Serpent sur Netflix en 2021, dans laquelle Tahar Rahim joue son rôle. Condamné par les autorités népalaises pour divers meurtres commis en Asie dans les années 1970, le tueur en série français est sorti de prison en décembre dernier, son état de santé ayant été jugé incompatible avec la détention. Pour la première fois depuis sa libération, il a accordé une interview à Audrey Crespo-Mara dans l'émission Sept à Huit, diffusée dimanche 5 février 2023 à 19h30 sur TF1. D'après nos confrères , l'homme admet a voir été maître de la manipulation, mais n'aime pas qu'on le considère comme un tueur en série. Une interview haletante dans laquelle il reviendra sur son mode opératoire bien particulier.
Je mets une drogue dans son verre
Charles Sobhraj n'est pas surnommé "le serpent" au hasard : manipulation, évasion, empoisonnement... étaient sa marque de fabrique. Dans Sept à huit ce dimanche, les téléspectateurs découvriront les détails de sa carrière de tueur comme jamais auparavant :"Je prenais contact avec quelqu'un, je préférais les hommes d'affaires, on passait la journée ensemble, ça allait vers la soirée, puis on boit quelque chose ensemble et je mets une drogue dans son verre bien dosée pour qu'il s'endorme seulement quand il atteint sa chambre", se souvient celui qui a été condamné au Népal pour deux meurtres et se trouve impliqué dans une dizaine d'autres commis dans les années 1970 dans d'autres pays d'Asie. "Et c'est là que je prends ses affaires, en général l'argent" a-t-il déclaré à la compagne de Thierry Ardisson, comme l'a dévoilé dans un teaser TF1.
Son mode de déplacement était aussi bien rodé car, comme le raconte le sexagénaire, il estime à "100 ou 150" le nombre de fois où il a passé clandestinement les frontières. "Je voyageais toujours avec un faux passeport, à ce temps-là, changer les photos ça prenait vingt minutes", explique-t-il. S'il ne s'est jamais exprimé en détails sur son parcours, l'homme aujourd'hui âgé de 78 ans semble avoir envie de livrer son récit après toutes ces années passées en prison : condamné à vingt ans en Inde pour avoir tué de jeunes routards en Inde et en Thaïlande dans les années 1970, puis condamné au Népal à la prison à vie en 1975 pour le double meurtre d'une touriste américaine, Connie Joe Bronzich, et d'un Canadien, Laurent Carrière.
À ce jour, douze meurtres ont pu lui être imputés. Mais "le serpent" est le suspect numéro 1 d'une trentaine de meurtres au total.