Il y a deux choses, outre son talent remarquable et son grain de voix plaisant, qu'on adore chez Irma : la première, c'est sa farandole de vidéos postées sur Internet la mettant en scène dans des covers acoustiques dépouillées mais de luxe, sans ou avec des guest stars de prestige (Tété et Patrice, qu'on retrouve dans la récente réédition de son premier album encensé, Letter to the Lord, mais aussi Matthieu Chedid, Will.i.am, Tom Dice ou encore... Gad Elmaleh), et dont on espère qu'elle ne va pas s'arrêter en si bon chemin ; la seconde, c'est qu'elle n'en soit pas restée au stade de buzz du web.
Et loin s'en faut, puisque la jeune artiste camerounaise, produite par MyMajorCompany - qui signe là une nouvelle grande réussite -, a déchiré la Toile, crevé l'écran, imposé sa musique folk-soul profonde dans la sillage du single I Know, et dépasse même les frontières : la toute jeune chanteuse, à qui le magazine Sept à Huit a consacré le 6 novembre un copieux reportage reflétant bien l'appétit médiatique autour d'elle, vient d'être signée sur Universal Republic aux Etats-Unis, où son album devrait être distribué fin 2012.
Mais les affaires courantes sont ailleurs : d'abord à Paris, où elle sera en concert à guichets fermés au Trianon le 24 novembre, et à l'écran, où l'on découvre son nouveau clip, réalisé pour accompagner le morceau Watching crap on TV. Un titre qui ne s'applique pas à la vidéo, loin d'être "some crap". Pleine de simplicité, tournée en Amérique comme un clin d'oeil à sa signature sur Universal Republic, elle met en scène Irma et sa fidèle alliée - sa guitare - en simple déambulation dans les rues par un frais soleil, et, chemin faisant, sa musique chargée de good vibes fédère ceux qu'elle croise. Et voilà une sympathique petite armée de sosies munis de vestes kaki et de bonnets gris pour nous convaincre que ça ne vaut vraiment pas le coup de rester scotché devant la télé. Surtout quand la musique s'empare de nous.