Le magazine Elle a fêté ses 70 ans en rassemblant des actrices talentueuses et charismatiques sur une seule et même couverture, avec un cliché signé Jean-Paul Goude. Parmi les stars, on retrouve bien évidemment Isabelle Adjani. La comédienne aux cinq César est particulièrement habituée à faire la "Une" de cette revue féminine et trouve sa place en beauté sur ce cliché festif. Mais si elle a fait d'innombrables couv' pour Elle, sa première expérience ne fut guère réjouissante, comme elle le confie en interview pour la publication.
Sa première couverture pour Elle ? "Un désastre ! J'avais passé la nuit à pleurer des larmes et des larmes de chagrin d'amour et je suis arrivée pour la séance les yeux tout bouffis. Je m'étais bien appliqué des compresses de thé et des rondelles de concombre. Effet néant ! Pour couronner le tout, on m'avait fait une coiffure de petit rat. J'étais donc un rat avec des yeux de souris ! À la parution du magazine, j'avais honte, je me trouvais horriblement moche et je me suis dit : 'Ma pauvre fille, tu n'arriveras jamais à rien, tu n'es vraiment pas photogénique !'" Isabelle Adjani est particulièrement sévère avec elle-même ! Après quelques recherches, la couverture en question pourrait dater de 1976 (voir ci-dessus dans notre player), mais elle ne correspond pas vraiment à la description dramatique qu'en fait l'héroïne de La Gifle - si ce n'est qu'il ne semble pas y avoir de couverture plus ancienne de l'actrice pour Elle... En description de cette photo, le magazine écrit dans la rétro de ses plus belles couvertures : "Elle [le magazine, NDLR] aime Adjani à la folie et n'hésite pas, dès ses premiers rôles, à la comparer à 'La Signoret'. C'est une véritable icône qui fascine sur les couvertures."
Une Blanche-Neige minimaliste
Et des "Une", elle en fera un nombre incalculable, toutes plus belles les unes que les autres ! De quoi consoler des débuts soi-disant ratés pour Elle : "Ensuite, heureusement, il y a eu plein d'autres couvertures magnifiques, surtout avec André Rau. Son style, c'était les yeux, la bouche, le blanc de la page et de la peau. Une Blanche-Neige minimaliste", dit l'inoubliable Camille Claudel.
Nous aurons le plaisir de retrouver Isabelle Adjani dans un téléfilm pour Arte, intitulé Carole Mathieu et réalisé par Louis-Julien Petit. L'actrice, âgée de 60 ans, doit y incarner "un médecin dans une société où le harcèlement au travail est un fléau", souligne Olivier Wotling, directeur du pôle fiction de la chaîne, en conférence de presse. Adapté du livre de Marin Ledun, Les Visages écrasés, le récit se déroule dans un milieu qui s'apparente à celui d'une entreprise semblable à France Télécom. Le personnage principal est donc un médecin du travail face aux salariés et aux risques de suicide. Pour la comédienne, qui s'était confiée à Nice-Matin, le réalisateur Louis-Julien Petit, à qui l'on doit déjà Discount, est un "futur Ken Loach français". La maman de Barnabé et Gabriel-Kane promet de nous offrir une composition juste et bouleversante dans un film social au sujet brûlant. L'art de briller : sur papier glacé et à l'écran...