Mardi 3 décembre 2019, Le Parisien consacrait un large dossier à ces jeunes artistes qui ressentent le besoin de faire une pause. Attentes très fortes du public, pression des maisons de disques, enchaînement des tournées, peur d'être oublié... Lomepal,Angèle, BigFlo & Oli et Jain ont évoqué leur mal-être dans les médias ces derniers mois. Pour l'occasion, le quotidien a publié une interview de l'interprète de Alright, réalisée à l'occasion de sa collaboration avec Monoprix pour une collection d'objets dont elle a créé le design.
Le problème c'est qu'on pense que les artistes doivent être omniprésents pour exister
Récemment, Jain a annulé neuf dates de sa tournée, dont une à l'Accorhotels Arena. "Après quatre ans de tournée non-stop, je n'avais plus grand-chose à donner sur scène. J'étais rincée et j'ai préféré m'arrêter que faire un mauvais Bercy. En quatre ans, j'ai sorti deux albums et fait 320 concerts dans 16 pays...", a-t-elle indiqué. À 27 ans, Jain explique qu'elle doit porter seule la charge mentale de sa tournée : "Ce qui fatigue le plus, c'est l'avion, le décalage horaire et le fait de faire de la promotion en France et à l'étranger. Je ne me plains pas, c'était cool mais je suis crevée. Tout repose sur moi sur scène où je suis seule et, comme j'étais lessivée, mon plaisir était moins spontané, il fallait que je fasse une pause."
Dans une précédente interview, BigFlo & Oli évoquaient déjà ce sujet "tabou", rarement évoqué avec les autres artistes. "On en a parlé un peu avec Angèle et BigFlo & Oli. On est d'accord pour dire qu'on travaille trop. Le problème, c'est qu'on pense que les artistes doivent être omniprésents pour exister. Les réseaux sociaux, je les ai toujours peu utilisés mais je mets la pression sur les chansons et les concerts, qui me font vivre plus que les disques", reconnaît Jain. Une pression qui la pousse à entamer une longue pause nécessaire et vitale : "Je vais faire une pause à durée indéterminée. Je vais prendre le temps qu'il me faudra pour faire un album, cinq ans si nécessaire... Mon troisième disque va définir si je reste ou pas dans le paysage musical. Si je me loupe, je me remets au dessin."
Retrouvez l'interview de Jain en intégralité dans le dernier numéro du Parisien, paru le 3 décembre 2019.