Le 7 décembre, au Théâtre du Rond-Point à Paris, Jane Birkin donnera une ultime représentation de Serge Gainsbourg, poète majeur avec ses complices Michel Piccoli et Hervé Pierre, de la Comédie-Française. C'est une dernière importante qu'elle n'a pas pensé une seule seconde annuler malgré les attaques qui ont touché Paris. "Je pense que les gens ont besoin d'être avec d'autres gens", confiait-elle ce week-end au JT de France 2. Important également, car cette représentation est organisée au profit de la Maison de Kate, la fondation créée par sa fille Kate Barry pour venir en aide aux jeunes souffrant d'addictions...
Ce mercredi 25 novembre sur RTL, Jane Birkin a raconté combien Serge Gainsbourg, poète majeur, une lecture de 69 textes du père de sa fille Charlotte, a pu être décisif pour elle après la mort tragique de Kate Barry en décembre 2013. "Quand Kate est morte, je suis restée à la maison pendant un an sans bouger du tout. Comme disait mon petit-fils Marlowe [fils de Lou Doillon, âgé de 13 ans, NDLR] : 'Tu étais avec nous, mais tes yeux ne voyaient rien'. Je me suis dit que ça serait bien de faire quelque chose qui me mette près des gens. Il y avait une lecture qu'on avait faite il y a un an. Piccoli avait l'air de vouloir continuer. Et je me suis dis : 'peut-être ça'. C'est la chose qui fait que je ne suis pas seule à la maison. Je crois qu'il faut continuer. Je sais pourquoi je suis là et je m'en voudrais de ne pas l'être si on peut physiquement le faire."
Bouleversée par les attaques du 13 novembre
Et ce désir d'être avec les gens est plus fort depuis les attentats du 13 novembre. Le Bataclan est la salle où Jane Birkin a chanté pour la première fois en live, en 1987, à l'âge de 40 ans. La première fois que la chanteuse rencontrait son public de si près. Elle est bouleversée par ce qui s'est passé : "Il y en a qui ont décidé que ce serait à cet endroit-là. C'est un scénario effrayant. Ce sont vraiment nos enfants qui étaient au Bataclan." La chanteuse est allée se recueillir : "J'étais place de la République et les gens vous serrent dans leurs bras, confiait-elle au JT de France 2. Ces personnes font tout comme il faut, avec des bouquets de fleurs, des bougies. C'est d'une telle douceur... Je pense que c'est ça qu'il nous faut car ce qui s'est passé est terrible."
Ces dernières années, Jane Birkin a connu des problèmes de santé. Au regard des tragédies qui ont frappé la France en 2015, elle en parle avec distance et humour : "Ça va, ça va vraiment. C'est un peu up and down. Le moral est bon. C'est vrai que ça compte tellement pour tout. Et puis, faut pas croire, mais je m'amuse dans les hôpitaux, avec les infirmières et des professeurs tous plus beaux les uns que les autres. Je pensais que je tomberais amoureuse de quelqu'un dans le médical... Ce n'est pas faute d'avoir essayé."
Après cette dernière représentation de Serge Gainsbourg, poète majeur, Jane Birkin prendra du repos. L'année prochaine, le 2 mars, cela fera 25 ans que le père de Charlotte et de Lulu nous a quittés.
Interview à retrouver en intégralité sur RTL.fr