Pour la promotion de Gainsbourg, poète majeur - lecture à trois voix d'une soixantaine de textes du chanteur, avec Michel Piccoli et Hervé Pierre de la Comédie-Française, à partir du 7 décembre prochain au théâtre du Rond-Point à Paris -, Jane Birkin était l'invitée du journal télévisé de France 2, dimanche soir. L'occasion pour l'Anglaise d'évoquer sa toute première représentation en live au Bataclan et les attentats du 13 novembre 2015.
Le Bataclan n'est pas une salle anodine pour l'ex-compagne de Serge Gainsbourg, puisque c'est dans cette salle qu'elle a donné son tout premier concert live. Elle se souvient : "À l'époque, j'avais 40 ans. Auparavant, je n'avais fait que du playback. Je me souviens de ma frayeur de me produire sur cette scène. Mon agent de l'époque avait ouvert le Bataclan, qui était resté fermé pendant des années, et c'était charmant."
Un beau souvenir, entaché aujourd'hui par le massacre qui s'est déroulé dans ce lieu mythique et a coûté la vie à 89 personnes. "Aujourd'hui, quand on lit les descriptions du Bataclan, l'odeur du sang... On dirait que cette salle est devenue un abattoir. Je pense aux pauvres enfants qui étaient là-dedans. Mais quelle frayeur pendant quatre heures, quelle horreur ! Et maintenant, ce sont les parents qui vont récupérer les corps... Il faut être solidaire de ces parents, ces frères et ces soeurs", déclare l'artiste de 68 ans.
Précisant ne pas avoir pensé une seconde à annuler la représentation du spectacle Gainsbourg, poète majeur, Jane Birkin a martelé à quel point il est important d'être tous ensemble : "Je pense que les gens ont besoin d'être avec d'autres gens. J'étais place de la République et les gens vous serrent dans leurs bras. Ces personnes font tout comme il faut avec des bouquets de fleurs, des bougies. C'est d'une telle douceur... Je pense que c'est ça qu'il nous faut car ce qui s'est passé est terrible."
Sarah Rahimipour