Arrêté dimanche soir dans un bar après avoir déclenché une bagarre, l'acteur Jason London est poursuivi pour "agression" et "trouble à l'ordre public". S'il se défend sur Twitter d'avoir provoqué une quelconque altercation, se présentant même en victime, ce que rapporte la police est navrant.
Les faits remontent au dimanche 27 janvier. L'acteur de 40 ans, révélé dans le film de Richard Linklater Génération Rebelle (1993), et quelques amis prennent un verre au Martini Ranch, un club rock de Scottsdale dans la banlieue de Phoenix (Arizona). Selon le rapport de police, une personne non identifiée demande à Jason London de s'excuser après que ce dernier lui a éternué au visage. Plutôt que de s'exécuter poliment, l'acteur lui assène un coup. Les videurs interviennent pour le sortir, mais Jason London ne cesse de distribuer des bourre-pifs. Il en reçoit donc en retour...
L'arrivée de la police n'arrange rien. En raison des blessures de Jason London, une ambulance est dépêchée sur place. Toujours selon les forces de l'ordre, cela ne suffit pas à le calmer. Coups et insultes (dont certaines à caractère homophobe) fusent. "London montrait des signes d'une importante intoxication à l'alcool", peut-on lire dans le rapport de police consulté par l'agence de presse Reuters. Finalement installé à l'arrière d'une voiture de police, Jason London n'en reste pas là : un policier le voit "se pencher sur la gauche et déféquer dans son pantalon" avant de se plaindre de l'odeur.
"Je déteste l'Arizona"
Mardi 29 janvier, Jason London choisit Twitter pour donner sa version des faits : "Je n'aurais jamais fait ou dit ces conneries qui ont été racontées. Ayez foi en moi. La vérité finira par triompher, vous verrez !" Les souvenirs de Jason se résument à ça : "Un mec a cru que je draguais sa copine et m'a sauté dessus. Ma Femme [l'actrice Sofia Karstens, NDLR] était dans la pièce à côté. Je ne sais même pas ce qu'il s'est passé. Je déteste l'Arizona." Il raconte avoir été tabassé par les employés du club : "Trois videurs de 125 kilos chacun me sont tombés dessus. Ils m'ont frappé pendant plusieurs minutes. J'étais KO."
L'attaché de presse de Jason London a publié mercredi un long communiqué pour défendre son client et accuser le personnel du Martini Ranch de zèle : "C'est le travail des videurs de prendre en charge les problèmes quand cela est nécessaire et d'utiliser la force pour sécuriser l'établissement et ses employés. Il n'est pas acceptable de faire preuve de violence une fois le travail accompli." Jason London souffre d'une fracture orbitaire droite, une fracture du sinus maxillaire droit, de multiples contusions, d'hématomes multiples et d'une commotion cérébrale.
Pas une ligne de ce communiqué de presse ne fait référence au glorieux épisode qui s'est déroulé à l'arrière de la voiture de police.