Jean Castex placé en garde à vue à Montpellier

L'ancien Premier ministre Jean Castex est en garde à vue depuis ce jeudi matin pour des accusations de faux, usage de faux et détournement de fonds publics. Cette mise en garde à vue se déroule dans les locaux de la gendarmerie de Montpellier, comme l'a confirmé BFMTV ce 13 février 2025, citant une source judiciaire qui a également validé les informations de Midi-Libre.

La source judiciaire contactée par BFMTV a précisé qu'aucune notion d'enrichissement personnel n'est impliquée à ce stade. Cette enquête préliminaire a été initiée par le parquet de Montpellier après un signalement effectué en décembre 2023 par l'association Anticor, spécialisée dans la lutte contre la corruption.

Les investigations portent sur des soupçons liés à des décisions prises par Jean Castex en 2017, lorsqu'il était à la tête de la communauté de communes Conflent Canigo, située dans les Pyrénées-Orientales. Actuellement, Jean Castex est président de la RATP et a été convoqué ce matin pour sa mise en garde à vue dans le cadre de cette enquête.

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"Il a été en garde à vue aujourd'hui, elle a été levée. Il s'agit d'une enquête pour détournements de fonds publics sans enrichissement personnel, quand il était président de la communauté de commune de Conflent Canigou", a de son côté indiqué une source judiciaire à l'AFP.

Le 16 mai 2022, Jean Castex prononçait un discours dans la cour de Matignon, avant de laisser officiellement sa place à celle qui avait été choisie par Emmanuel Macron : Elisabeth Borne (actuelle  Ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche). Il était alors revenu sur ses deux années qui l'avait amené "à faire face avec le peuple français à une série d'événements tout à fait exceptionnels, difficiles, douloureux", en référence à la pandémie et aux deux périodes de confinement. L'époux de Sandra avait alors ajouté : "Je sais combien les mois écoulés ont été difficiles (...) j'ai essayé de mener le bateau dans des circonstances exceptionnelles, avec un seul objectif : protéger, apaiser, expliquer, rassembler, fédérer." "Je me suis donné sans retenue à cette belle fonction", avait-il également assuré avant de mettre en avant les qualités d'Elisabeth Borne "de droiture, de compétence, de volontarisme" et de lui souhaiter "bonne chance".

A ce stade de l'affaire, Jean Castex reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés