C'est un acteur qui n'a pas sa langue dans sa poche. À 49 ans, Jean Dujardin fait partie depuis de nombreuses années de nos comédiens les plus populaires. Prochainement à l'affiche du très attendu OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire, aux côtés de Pierre Niney, le mari de Nathalie Péchalat a accordé une interview au journal Le Point dans laquelle il parle de sa fructueuse carrière et revient notamment sur un épisode plutôt marquant dans le monde culturel français.
Pour rappel, lors de la cérémonie des César 2020, Jean Dujardin est nominé par l'académie pour son rôle dans le film J'accuse, qui revient sur l'affaire Dreyfus. Jusqu'ici que des bonnes nouvelles, sauf que le réalisateur du long-métrage, Roman Polanski, est dans l'oeil du cyclone depuis quelques années. Coupable de viol sur mineure dans les années 70, le réalisateur polonais est accusé par plusieurs femmes des mêmes faits. Une controverse éclate pendant les César et l'actrice Adèle Haenel va même jusqu'à quitter la salle lorsque son film reçoit une récompense.
Il n'y a plus aucune place pour la nuance, je ne rentre pas dans ce jeu
Une affaire sur laquelle le grand copain de George Clooney est revenu avec des termes assez durs. "C'était une 'céré-vomi'. Comme on est capable d'en faire en France... Comme on est capable de ne jamais s'aimer", s'insurge-t-il, regrettant les procès médiatiques qui condamnent parfois très durement certaines personnes. "Il n'y a plus aucune place pour la nuance, je ne rentre pas dans ce jeu", renchérit-il, visiblement remonté contre le traitement infligé à Roman Polanski, dont la présence en tant que membre de l'Académie des César a entraîné une longue polémique.
Dans J'accuse, Jean Dujardin partage notamment l'affiche avec Louis Garrel et il répète une fois de plus les raisons qui l'ont poussé à accepter ce film qu'il ne renie pas. "Le thème m'intéresse, oui je trouve ça important de le faire, je suis resté droit dans mon film et, oui, on a eu raison de le faire", insiste-t-il.
Je vois énormément de solitude derrière ces claviers. Je vois énormément d'aigreur, d'amertume
Condamné par des gens du métier, mais également par des internautes, le film a suscité de nombreuses polémiques sur les réseaux sociaux, un monde que Jean Dujardin a du mal à comprendre. "Je ne sais pas qui c'est, les réseaux sociaux. Combien de personnes... Je n'arrive pas à quantifier. (...) Moi, je ne m'inquiète pas, parce que je vois énormément de solitude derrière ces claviers. Je vois énormément d'aigreur, d'amertume", lance le comédien.
Une position bien tranchée pour l'ex d'Alexandra Lamy, qui montre une fois de plus qu'il est un acteur de caractère et qu'il conserve une certaine amertume contre les César.