En janvier dernier, Jean-Jacques Bourdin était visé par une plainte pour agression sexuelle. Ce vendredi 17 juin 2022, Altice Médias, groupe qui détient les chaînes BFMTV et RMC où le journaliste de 73 ans s'illustrait, annonce que leurs chemins se séparent : il est ainsi limogé ! Quelques minutes plus tard, l'accusé prend la parole sur les réseaux sociaux.
Jean-Jacques Bourdin se saisit de son compte Twitter afin de réagir à l'annonce de son licenciement. "21 ans de succès sur #RMC #BFMTV #RMCD. Nous nous séparons, je suis tellement heureux d'être libéré, je repars pour de nouvelles aventures et je n'oublierai jamais celles et ceux qui m'ont accompagné... Vive le journalisme libre et indépendant !!", écrit-il alors, sans donner plus d'informations sur son avenir. Un message déjà largement relayé et commenté par les fidèles du réseau social à l'oiseau bleu.
De son côté, Altice Médias indiquait avoir "décidé de mettre un terme au contrat de travail de monsieur Jean-Jacques Bourdin et ainsi cesser toute collaboration". Une décision prise "en raison des événements intervenus et portés à la connaissance de la direction au cours de l'année 2022". Ces événements dont il est fait état sont les accusations qui visent Jean-Jacques Bourdin. A la mi-janvier, une enquête interne avait été ouverte et rapidement le parquet de Paris avait suivi. L'identité de la plaignante, un temps gardé secrète, a finalement été révélée : il s'agit de Fanny Agostini, ex-présentatrice météo de BFMTV-RMC qui a également été aux commandes de Thalassa.
Tout aurait commencé en Corse, en 2013, lorsque Jean-Jacques Bourdin aurait "essayé de l'embrasser à plusieurs reprises", "sans y parvenir". L'animatrice se serait débattue avant d'entendre ces mots qui résonnent encore en elle : "J'obtiens toujours ce que je veux !" Durant des mois, il lui aurait envoyé des mails et SMS insistants, de quoi susciter une réelle peur pour elle, jusqu'à son départ du groupe en 2017.
Mi-février, une seconde femme avait déposé une plainte pour agression sexuelle, harcèlement et exhibition sexuelle, accusant Jean-Jacques Bourdin de faits survenus à la fin des années 1980. L'enquête a été classée sans suite en avril pour cause de prescription des faits, le délai en la matière étant de six ans.
De son côté, l'accusé, soutenu par sa femme Anne Nivat, a toujours formellement nié les accusations. "Je dénonce l'instrumentalisation publique de cette procédure et déplore les atteintes graves qui ont été portées à ma vie personnelle et à ma vie professionnelle", avait-il alors déclaré.
Rappelons que Jean-Jacques Bourdin reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au procès.