La nouvelle vient de tomber ce vendredi 17 juin 2022. Jean-Jacques Bourdin est limogé de la chaîne d'information en continu BFMTV et de la station de radio RMC. La direction d'Altice Média a annoncé cesser toute collaboration avec son journaliste vedette de 73 ans, écarté de l'antenne depuis janvier après l'ouverture d'une enquête pour agression sexuelle, classée depuis pour prescription. "En raison des événements intervenus et portés à la connaissance de la direction au cours de l'année 2022", le groupe a "décidé de mettre un terme au contrat de travail de monsieur Jean-Jacques Bourdin et ainsi cesser toute collaboration", apprend-t-on ainsi dans un communiqué.
Plusieurs mois après avoir été écarté de l'antenne, pas de date de retour mais plutôt un licenciement en bonne et due forme. Rappelons qu'Altice Média avait lancé une enquête interne à la mi-janvier alors qu'un scandale éclatait dans la presse : Jean-Jacques Bourdin était visé par une plainte pour agression sexuelle. Dans la foulée, le parquet de Paris ouvrait également une enquête.
Si jusqu'alors l'identité de la plaignante avait été gardée secrète, en février dernier, la journaliste Fanny Agostini, ancienne présentatrice météo de BFMTV-RMC passée par Thalassa, révélait être à l'origine de cette plainte. Les faits se seraient déroulés en Corse en octobre 2013. Jean-Jacques Bourdin aurait "essayé de l'embrasser à plusieurs reprises", sans "y parvenir". La jeune femme se serait débattue et aurait ensuite été confrontée à une "menace de la part de quelqu'un qui avait un ascendant hiérarchique" puisque son confrère lui aurait dit qu'il "obtient toujours ce qu'il veut". Durant des mois, il lui aurait envoyé des mails et SMS insistants, de quoi susciter une réelle peur pour elle, jusqu'à son départ du groupe en 2017.
Mi-février, une seconde femme avait déposé une plainte pour agression sexuelle, harcèlement et exhibition sexuelle, accusant Jean-Jacques Bourdin de faits survenus à la fin des années 1980. L'enquête a été classée sans suite en avril pour cause de prescription des faits, le délai en la matière étant de six ans.
De son côté, l'accusé, soutenu par sa femme Anne Nivat, nie formellement les accusations. "Je dénonce l'instrumentalisation publique de cette procédure et déplore les atteintes graves qui ont été portées à ma vie personnelle et à ma vie professionnelle", avait-il alors déclaré.
Rappelons que Jean-Jacques Bourdin reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au procès.