Quand la personnalité préférée des Français accepte de s'exprimer à la télévision après des années (quinze tout de même !) de silence médiatique, les audiences s'emballent ! Jean-Jacques Goldman, au coeur d'une polémique depuis la sortie du single Toute la vie, au profit des Restos du coeur, était l'invité du Petit Journal de Canal+ le mercredi 4 mars 2015. Résultat ? 2,1 millions de téléspectateurs et 8,1% de part de marché.
Jean-Jacques Goldman serait-il réactionnaire ? C'est ce dont la Toile, et certaines stars, l'accusent depuis la parution du single et du clip de Toute la vie, qui oppose un groupe de jeunes aux doléances nombreuses aux Enfoirés qui leur répondent de ne pas baisser les bras et d'arrêter de râler car ils ont largement le temps de faire bouger les choses s'ils décident de se relever les manches... Le principal accusé a choisi de sortir de sa retraite médiatique pour une accorder une vraie-fausse interview au Petit Journal. Interrogé par Eric et Quentin, "les deux personnes les moins qualifiées pour une interview de cette importance", le chanteur a répondu avec humour à ceux qui le trouvent réactionnaire.
"Je suis un peu surpris parce que le thème de la chanson, c'est quand même au contraire des jeunes qui demandent des comptes aux adultes. (...) La chanson, elle est sortie il y a presque deux mois, on a fait sept concerts devant plus de 80 000 personnes, y avait plein de presse, y avait 600 techniciens, personne ne nous a jamais fait part du moindre malaise. C'est ça qui est bizarre", a-t-il notamment déclaré. Jean-Jacques Goldman a dû faire face aux fausses critiques de ses interlocuteurs qui lui faisaient comprendre que chacune de ses explications était typique de celles "d'un réac". De quoi susciter la curiosité de l'auteur-compositeur-interprète, faussement accablé de se découvrir réactionnaire parce qu'il demande à ses enfants de se bouger ou de ranger leur chambre.
Le chanteur a aussi renvoyé dans les cordes l'économiste Jaques Attali qui avait qualifié le clip de Toute la vie de "monument de vulgarité" en répondant que, selon lui, la vulgarité, ça peut aussi être de "plagier un livre". Une allusion assez drôle et décalée aux livres Histoires du temps et Verbatim, pour lesquels Jacques Attali avait été accusé de plagiat avant d'attaquer en justice pour diffamation et de gagner. Cela n'a cependant pas empêché Jean-Jacques Goldman d'ajouter : "C'est juste une chanson. On cherche un peu trop la petite bête".
Thomas Montet