Le conseil municipal de Trémuson, dans les Côtes-d'Armor, souhaitait rendre hommage au père de Jean-Jacques Goldman en donnant son nom à la petite école publique de la commune. À la surprise de tous, le chanteur à refusé.
Nos confrères de Ouest-France racontent que la ville de Trémuson a pensé au père du chanteur car il avait été mineur dans les mines de plomb argentifère de la ville. Pour pallier le manque de main d'oeuvre, la société exploitante avait fait venir de nombreux mineurs étrangers, et parmi eux, le juif polonais Alter Goldman. En novembre dernier, le conseil municipal vote à l'unanimité pour que la petite école de la ville porte le nom du père du chanteur. Par politesse, la mairie demande le feu vert de la famille, mais celle-ci répond par la négative...
Dans un courrier adressé au maire, Jean-Jacques Goldman se dit très touché par cette initiative, mais estime "que ce n'est pas souhaitable : mon père n'est resté que six mois à Trémuson. Il est aussi le père de Pierre..." Le chanteur évoque son demi-frère Pierre Goldman, militant d'extrême gauche, auteur présumé de plusieurs braquages, mort assassiné en 1979. Un crime revendiqué par un groupuscule d'extrême droite, mais jamais élucidé. "J'ai peur que ces arguments se retournent contre ce que vous voulez montrer, qu'ils soient utilisés par ceux que vous voulez combattre, qui assimilent immigration et délinquance", résume le chanteur. Une décision finalement assez logique quand on connaît la discrétion quasi maladive du chanteur. Jean-Jacques Goldman est pratiquement retiré du métier. Il ne s'offre que quelques collaborations exceptionnelles (la bande originale du film Titeuf, un duo avec Grégoire...), et la réalisation, chaque année, du spectacle des Enfoirés.
Finalement, l'école portera le nom de Louis Blériot, premier aviateur à avoir traversé la Manche. Nos confrères de Ouest-France rappellent que Trémuson est aussi connue pour son école de pilotage.
Alter Godlman est mort en 1988, peu de temps après avoir reçu la Légion d'honneur pour son engagement durant la Seconde Guerre mondiale.