Aînée de la star de la chanson française Jean-Jacques Goldman et de la psychologue Catherine Morlet dont il a divorcé en 1997, Caroline Goldman a préféré suivre les traces de sa mère et est devenue docteure en psychologie clinique de l'enfant et l'adolescent. Jusqu'à présent, elle était réputée pour son travail, son podcast sur la parentalité est un succès et elle fait des apparitions régulières sur le plateau des Maternelles. Mais à l'heure où les préceptes bienveillants font autant d'adeptes que d'ennemis, elle a choisi son camp et dénonce les dérives de l'éducation positive. Elle en parle sans fard dans Le Parisien et en profite pour remettre les pendules à l'heure, notamment sur des idées que l'on pourrait se faire sur sa propre enfance auprès du chanteur le plus populaire de France.
Âgée de 46 ans, la psychologue et soeur de Michael Goldman, le directeur de la Star Academy, est impressionnée par le séisme provoqué par ses positions sur l'éducation et la parentalité. Autrice du livre File dans ta chambre ! (éditions Dunod), elle défend la punition controversée qu'est le time-out, s'insurge contre les "gourous illuminées" comme Isabelle Filliozat ou la pédiatre Catherine Gueguen sans formation scientifique solide selon elle et prend comme exemple les parents désoeuvrés et leurs enfants qu'elle reçoit dans son cabinet.
L'enfant peut être une bombe. C'est un être humain, avec le pire et le meilleur.
Sa "croisade médiatique" contre l'éducation positive porte ses fruits, les projecteurs sont braqués sur elle depuis cet automne. Mère de quatre enfants de 7, 11, 13 et 17 ans, elle a voulu redonner ses lettres de noblesse à l'autorité parentale, elle qui travaille dans un cabinet en banlieue sud depuis dix-sept ans. Elle assène des phrases choc : "Il faut s'autoriser des ruptures d'empathie. L'enfant, ce n'est pas un être de fiction. Il peut être une bombe. C'est un être humain, avec le pire et le meilleur. On le dégoupille, il explose."
Ses opposantes clament qu'elle ne se base sur aucune recherche scientifique et l'une de ses consoeurs qui a préféré rester anonyme va jusqu'à dire : "Ce qu'elle souhaite, c'est revenir aux violences éducatives. Des violences qu'elle a sans doute vécues quand elle était jeune." Difficile d'imaginer Jean-Jacques Goldman être un père tyrannique, la principale intéressée répond d'ailleurs : "Je n'ai pas été punie quand j'étais petite. J'étais même très dure avec mon frère cadet." De toute façon, passionnée par le sujet, Caroline Goldman est bien décidée à ne pas rester dans l'ombre et veut faire front face à ce qu'elle estime être des dérives.