Le retour sur scène de Bertrand Cantat a provoqué un tsunami médiatique. Après Samuel Benchetrit (ex-compagnon de Marie Trintignant, ils ont eu un fils, Jules) qui n'a pas manqué de se montrer aussi ému que menaçant à l'encontre du chanteur de Noir Désir ; après Nadine Trintignant qui a jugé "honteux, indécent et dégueulasse" le retour sur scène de l'homme qui a provoqué la mort de sa fille, c'est au tour de Jean-Louis Trintignant de s'exprimer.
Avec beaucoup plus de sagesse, l'iconique acteur français a fait part de sa profonde culpabilité à Catherine Ceylac dans le livre d'entretiens À la vie, à la mort, qui a été publié le 14 mars. "Je suis mort le 1er août 2003, le jour où Marie est morte. À l'intérieur de moi, tout est détruit, révèle l'acteur d'Un homme et une femme. Je devais venir la retrouver ce soir-là et je ne suis pas venu. C'était un grand voyage en voiture, quatre ou cinq jours. C'est peut-être de ma faute : si j'avais été présent ce soir-là, elle ne serait sans doute pas morte. Cette culpabilité me pèse beaucoup parce que je suis presque sûr d'avoir raison."
Face à l'animatrice de Thé ou Café, Jean-Louis Trintignant s'est également épanché sur la maladie qui le ronge, un cancer. "Je sais que je vais me suicider", confie-t-il, glacial. Las de se battre, le comédien de 87 ans n'a plus envie. "Ce personnage m'a énormément touché. Je suis à la fin de ma vie, comme lui. Je pense beaucoup au suicide, comme lui", déclarait-il déjà en octobre 2017, à la sortie de Happy End. Son seul projet ? "Réussir mon suicide, peut-être", avait-il lâché, se cachant derrière son humour noir pour ne pas afficher trop vite un profond mal-être...