Depuis son décès le 23 août, Jean-Luc Delarue ne quitte plus les colonnes de la presse. La grande question est celle de son testament, dont les grandes lignes ont été révélées par Le Journal du Dimanche, et qui oppose sa famille de sang et sa famille de coeur, sa veuve Anissa et son ami Arnaud Gachy. Ce dimanche, nos confrères du JDD révèlent que la juge des tutelles du 6e arrondissement de Paris vient d'être saisie. Son rôle ? Défendre les intérêts de Jean, 6 ans, fils unique de l'animateur-producteur et d'Élisabeth Bost, en prévision d'un probable bras de fer autour de l'héritage.
Un casse-tête...
Selon les dispositions prises par Jean-Luc Delarue dans un testament daté du 6 février 2012, l'animateur lègue à son épouse son appartement de 370 m² de la rue Bonaparte à Paris, sa propriété de Belle-île, où Anissa et lui se disaient oui le 12 mai dernier, ainsi que les meubles et quatre oeuvres d'art majeures que ces deux lieux abritent. À son fils Jean, Jean-Luc Delarue lègue sa société de production Réservoir Prod et quelques oeuvres dont il pourra profiter à sa majorité. Il nomme Arnaud Gachy comme tuteur de son fils, en charge de gérer ces biens – une disposition qui écarte définitivement la mère de l'enfant. La situation est la suivante, résumée dans le JDD par un avocat spécialiste des successions : "On ne peut pas léser un héritier par rapport à un autre. Dans ce cas d'espèce, le partage entre l'épouse et le fils doit être équilibré à hauteur de la moitié chacun. Toute la question est donc de savoir la valeur de Réservoir Prod... sans Jean-Luc Delarue"
... et ses zones d'ombre !
Connaître la valeur de Réservoir Prod, c'est la mission de l'avocate Isabelle Wekstein, mandatée par Élisabeth Bost. Elle a déjà entamé les démarches en écrivant à Réservoir Prod et en demandant les comptes annuels de la société, ses statuts, les procès verbaux des assemblées générales, l'état de la trésorerie, etc... Une nouvelle donnée - révélée par le journaliste du JDD qui suit cette affaire de très près, Laurent Valdiguié -, est à prendre en compte : celle du mandat à effet posthume signé par Jean-Luc Delarue dès le 7 mars, qui octroie à son ami Arnaud Gachy un pouvoir de gestion de la société pour une durée de cinq ans, assorti d'une rémunération de 12 000 euros par mois. Arnaud Gachy a donc déjà pris ses fonctions et a été désigné président de la société lors d'une assemblée générale extraordinaire.
Pour compliquer la donne, le JDD soulève la question des deux comptes de Jean-Luc Delarue. Selon les sources de nos confrères, l'animateur a déclaré en 2011, 2,7 millions de dividendes de Réservoir Prod et un revenu de 584 000 euros. Or, à sa mort, les deux comptes bancaires de Jean-Luc Delarue présentaient un solde de 10 086 euros pour le premier et un portefeuille d'actions d'une valeur de 109 000 euros pour le second. Les relevés feraient état d'importants retraits en liquide fin 2011 par tranches de 10 000 et 6 000 euros... Où sont passés ces fonds en liquide ? Aucune des deux parties n'a tenu à s'exprimer sur le sujet. Chacune dispose de quelques mois pour accepter ou contester la succession... C'est ce qui doit se jouer dans les semaines à venir. Il serait étonnant que le juge qui va défendre les intérêts de l'enfant mineur - dont la mère Elisabeth Bost, tutrice légale, ne peut se mêler - ne prenne pas des décisions importantes, comme par exemple retracer ces retraits d'argent et savoir qui détient ces sommes, faire évaluer au mieux ce que représente Réservoir Prod au moment de la mort de JLD et surtout dans l'avenir... alors que la part "héritée" par Anissa Delarue est disponible et facilement calculable !
Rappelons qu'Élisabeth Bost, animatrice de Prêt-à-porter tout de suite sur Styla et chroniqueuse du Grand 8 sur D8, est soutenue par les parents de Jean-Luc Delarue. De son côté, Anissa vit quasiment recluse dans l'appartement de la rue Bonaparte depuis le décès de son époux. La semaine dernière étaient révélées les magnifiques photos de son mariage avec le regretté animateur dans les pages de Gala.