Le 24 octobre dernier, Jean-Marc Morandini se rendait au tribunal correctionnel de Paris dans le cadre des accusations de "corruption de mineurs" qui pèsent sur lui depuis 2016. A l'issue de cette audience, un an de prison avec sursis avait été requis contre lui pour avoir échangé des messages sexuels avec deux adolescents et poussé un troisième mineur à se dénuder lors d'un casting. Le procureur en charge du dossier, Aurélien Brouillet, estimait alors que l'homme de 57 ans avait fait "basculer la vie" de "ces enfants" et ne faisait preuve aujourd'hui "d'aucune prise de conscience". En plus d'une peine d'emprisonnement, il demandait une obligation de soins.
Le tribunal a rendu son verdict ce lundi 5 décembre. Sans qu'il ne soit présent, il a été reconnu "coupable de l'ensemble des faits qui lui sont reprochés". Jean-Marc Morandini écope d'un an de prison avec sursis probatoire de 2 ans ainsi que d'une obligation de soins afin qu'il comprenne ses "passages à l'acte transgressif". Les avocates de l'animateur ont fait savoir auprès du Parisien qu'il comptait faire appel de cette décision.
Pour sa défense à son procès, Jean-Marc Morandini devait justifier les contenus explicitement sexuels envoyés à deux adolescents de 15 ans et revenir sur le casting à son domicile en 2009 pendant lequel il aurait demandé à un jeune de 16 ans de se dénuder et de se masturber. Face ces accusations, il avait plaidé tour à tour la "maladresse", "l'humour" ou "l'imprudence". "On est dans le virtuel, pour moi il n'y aucune volonté de rencontre", assurait-il.
C'est en 2016 que l'animateur de Cnews avait été mis en examen après la parution des témoignages accablants de ses victimes présumées. Le premier plaignant expliquait avoir reçu des messages à caractère sexuel en 2013 via Twitter avant de finalement se désister et retirer sa plainte. Le second plaignant avait quant à lui révélé avoir été la cible de propositions sexuelles lors de son casting mené par le journaliste pour son projet de remake du film américain Ken Park. Dans son témoignage, il racontait par ailleurs avoir été convié chez Jean-Marc Morandini où il aurait été invité à se déshabiller et à reproduire une scène de masturbation, comme le décrivait Le Parisien à l'époque. En garde à vue, Jean-Marc Morandini avait alors assuré qu'il n'avait aucun souvenir de ces événements.
Jean-Marc Morandini reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de l'affaire.