C'était le combat de ses rêves, l'accomplissement de toute une carrière.
A 39 ans, Jean-Marc Mormeck devait défier ce samedi 10 décembre à Düsseldorf le champion WBA, IBF et WBO des lourds Vladimir Klitschko. Mais de combat, il n'y aura pas, l'Ukrainien ayant déclaré forfait en raison de douleurs aux reins liées à des calculs.
Pourtant, jusqu'à la dernière minute, le Français qui avait ouvert les portes de son entraînement à une célèbre enseigne de fast food a eu l'assurance de disputer le combat. Alors qu'il s'apprêtait à prendre l'avion à Roissy lundi matin à 4 heures, l'entourage de Vladimir Klitschko se voulait rassurant sur la tenue de la réunion. Mais à son arrivée à 10h en Allemagne, une mauvaise nouvelle l'attendait. Le combat était annulé, le champion du monde souffrait de terribles douleurs, alors qu'il avait déjà été hospitalisé trois fois depuis le 2 décembre, dont la dernière dimanche soir...
Et autant dire que la déception était lourde du côté de Jean-Marc Mormeck, fataliste. "On a fait des mois d'entraînement, ç'a été costaud. Tout le weekend on a eu des rumeurs, mais on nous a rassurés. On est arrivés ici très tôt et on nous dit : 'Rien ne va plus.' C'est frustrant mais ça fait partie de la vie. Il n'a pas fait exprès d'être blessé ! Une fois (en 2004, ndlr), j'ai dû reporter un combat, contre Braithwaite. C'était de ma faute, je m'étais fait mal au pied. C'est toujours perturbant pour celui qui attend. Ça me fait ch... Mais je n'ai pas le choix ! Il faut attendre mais dans de bonnes conditions", confiait ainsi le Guadeloupéen à L'Équipe.
Le clan Klitschko a donc proposé un report du combat au 3 mars prochain. Mais Jean-Marc Mormeck ne veut pas rester sans boxer, lui qui n'est plus remonté sur les rings pour une rencontre officielle depuis plus de 15 mois. Et il se verrait bien "organiser un combat intermédiaire (...) pourquoi pas à Paris", confiait-il au Parisien. "J'ai envie de faire un petit combat, peut-être avant Noël poursuit-il dans L'Équipe. J'en ai besoin pour peaufiner cette préparation. Que de l'entraînement, c'est gavant ! Je ne dois pas être tributaire de sa blessure. Je suis en forme, je vais essayer de négocier ça avec eux."
En attendant, Jean-Marc Mormeck prend son mal en patience tout comme les 35 000 spectateurs attendus ce samedi et qui devront assister au combat en mars prochain. A moins que Vladimir Klitschko n'annule purement et simplement son combat comme il l'avait déjà fait l'année dernière face à Dereck Chisora...