Pour les amoureux de Bébel, un luxueux coffret de dix films édité par Studio Canal et intitulé Belmondo par Belmondo (en référence au documentaire à l'initiative de son fils Paul Belmondo et produit par Cyril Viguier, qui figure en bonus du coffret) est disponible depuis peu. L'occasion pour Le Parisien de proposer une interview exclusive du Magnifique, lequel se confie notamment sur son rival devenu son ami, Alain Delon.
En effet, si ce dernier est évoqué au coeur de cet entretien, c'est parce que Borsalino n'est pas présent parmi les dix films proposés. Une absence qui se résume à "des questions de droits", selon Jean-Paul Belmondo, qui ne manque pas de rendre hommage et de saluer l'autre légende vivante du cinéma français. "J'aurais aimé qu'il y soit. Pour Alain Delon. Je l'ai toujours aimé, assure Bébel. À l'époque, on était les deux acteurs qui marchaient, alors il fallait qu'on se dispute. On s'est disputés un petit peu, mais trois fois rien. Il a toujours été là dans les moments difficiles."
Des moments qui peuvent aussi bien être des ruptures sentimentales que la perte d'êtres chers ou encore l'AVC dont a été victime Belmondo en 2001, incident en dépit duquel il confie n'avoir "jamais pensé à la mort". Casse-cou dans l'âme, l'acteur français âgé de 82 ans est loin d'être enterré. Si Alain Delon s'est éloigné du cinéma pour d'autres raisons que celles avancées par Belmondo, ce dernier ne ferme pas la porte. "Faudrait trouver un drôle de personnage, à qui il manque l'usage d'un bras et qui a des difficultés avec une jambe", ironise le comédien, battant et infatigable.
Le coffret, qui regroupe des films choisis par Belmondo en personne – parmi près de 90 titres –, permettra aux amoureux de cinéma de replonger dans des chefs-d'oeuvre intemporels, à commencer par À bout de souffle, le film culte de Godard, celui "qui [lui a] apporté la gloire" et dans lequel il forme un duo irrésistible avec Jean Seberg (avec qui le "grand jeu, complètement idiot, était de détruire les chambres d'hôtel" dans lesquelles ils passaient). Dans l'interview, il évoque également d'autres souvenirs d'antan, son côté bagarreur ("on se tapait dessus et après on buvait un coup ensemble", dit-il) comme son image de tombeur, lui qui croit d'ailleurs savoir qu'on lui "a fait une réputation assez exagérée de grand séducteur". Humilité.
Le coffret Belmondo par Belmondo, 11 DVD ou Blu-ray avec 10 films et le documentaire de Régis Mardon – qui avait été dévoilé en avant-première le mois dernier à Lyon dans le cadre du Festival Lumière –, est actuellement disponible. Le documentaire sera également diffusé sur TF1, entre le 15 et le 30 décembre.