Certains ne le savent peut-être pas, mais Jean-Paul Belmondo et Michel Galabru se sont déjà donné la réplique au cinéma, notamment sous la direction de Georges Lautner dans des films aujourd'hui cultes, Flic ou Voyou et Le Guignolo. Bébel dans le premier rôle, Galabru dans un rôle secondaire, toujours. Des années auparavant, ils débutaient presque ensemble, en 1959, dans une adaptation à la télé des Trois Mousquetaires. Dans une interview accordée à Paris Match, Belmondo se souvient, ému...
"Tu nous aurais vus avec nos capes, nos chapeaux à plumes et nos épées ! Je jouais D'Artagnan et Michel me donnait la réplique. Quelle rigolade et quelle complicité entre nous", se remémore l'acteur de 82 ans, évoquant des "instants magiques que l'on ne peut pas effacer". Forcément bouleversé par la disparition à l'âge de 93 ans de son compagnon de route, à l'instar d'autres personnalités - d'Alain Delon à Isabelle Adjani -, Jean-Paul Belmondo avoue éprouver "une peine immense avec la mort de Michel", soulignant "la gentillesse naturelle" et "son amour du métier". Tout récemment, il s'est souvenu "du passé, de nos tournées en province où nous n'avions pas un rond" et de leur premier coup d'éclat médiatique, ensemble au théâtre, lorsqu'ils se sont révélés dans La Mégère apprivoisée, en 1957. "En un mot, Michel savait tout jouer, assure Belmondo. Quel grand acteur !"
Et d'évoquer en guise de conclusion la "performance formidable" de son ami sur les planches du théâtre Hébertot, où Galabru jouait encore La Femme du boulanger alors qu'il avait "déjà atteint 90 ans". "Il tenait la scène pendant près de deux heures", souligne "Le Magnifique", admiratif.