Le 13 août 2003, Jean-Paul Belmondo devient de nouveau père à l'âge de 70 ans. Un an après son mariage avec Natty Tardivel, il accueille ainsi son quatrième enfant. Dix-neuf ans plus tard, le bébé est devenu une magnifique jeune femme qui étudie désormais à Londres le business management et les relations internationales. Elle a décidé de s'exprimer dans les pages de Paris Match dont elle fait la couverture. La discrète demoiselle se confie sur ses relations avec son illustre papa décédé le 6 septembre 2021, afin de montrer qui elle est vraiment et sa véritable relation avec la légende du cinéma.
Elle aurait dû s'appeler Eva, mais sa maman Natty a préféré Stella, "une bonne étoile pour deux vies blessées". Stella Belmondo s'exprime à la fois avec pudeur et sincérité sur son duo atypique avec un père qui n'était pas comme ceux des autres. Il y a un an, il est parti laissant un immense héritage pour la France. Mais où se place cette sage jeune fille dans cette vie si intense ? Elle a décidé de parler de sa propre voix, certainement lasse de laisser les autres s'imaginer qui elle était ou devrait être.
Cependant, cela n'a rien d'anodin : "Il y a six mois, ou même deux mois, cela aurait été impossible. Le sujet est toujours douloureux. J'ai du mal à en parler, y compris à mes proches." Car Stella n'a rien de l'enfant de star capricieuse et qui dévoile tout sur les réseaux sociaux : "Je suis quelqu'un de très réservé. J'ai hésité à le faire avec vous, mais je suis finalement heureuse de l'évoquer, de faire en sorte que la mémoire de ce que nous avons vécu ensemble puisse perdurer."
C'était la pire personne sur laquelle cela pouvait tomber.
De son papa, elle a hérité tant de choses : sa gentillesse, sa patience ou encore sa générosité, mais aussi sa force, qui lui a permis de surmonter sa disparition. Elle n'a pas connu le Jean-Paul Belmondo des années cascades, mais celui qui a subi un AVC en 2001, soit deux ans avant sa naissance. "C'était la pire personne sur laquelle cela pouvait tomber. Mais je n'ai jamais eu l'image du père malade ou âgé qui aurait pu me faire pitié, bien au contraire. J'ai vu quels efforts il était capable d'accomplir pour moi", explique-t-elle. Il a tenu durant dix-huit ans, respectant sa promesse : s'accrocher à la vie pour la voir grandir jusqu'à sa majorité. Ensemble, ils ont partagé tant de moments de complicité, de petites bêtises, tandis qu'avec sa mère, avec qui elle est fusionnelle, elle était bien cadrée.
Quant aux films de son père, elle n'a pas encore réussi à tout voir : "J'ai essayé quelquefois de mettre le DVD d'un de ses chefs-d'oeuvre qu'il me reste à voir et dont tout le monde me parle. Je n'ai jamais pu appuyer sur le bouton play. C'est trop tôt." Il faudra du temps. Stella en a, et elle a désormais sa propre bonne étoile qui veille sur elle.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Paris Match du 6 octobre 2022.