Jean-Pierre Bacri a toujours dit ne pas être très fan de l'exercice promotionnel, ce qui ne l'empêche pas de répondre avec franchise à toutes les questions, même les plus redondantes - à savoir sur son côté râleur et bougon au cinéma -, à l'heure de la sortie du film dont il est le héros : Le Sens de la fête d'Olivier Nakache et Eric Toledano. Et c'est avec la même sincérité qu'il aborde le sujet de l'argent, rarement traité par les acteurs.
Dans Le Parisien, Jean-Pierre Bacri est interrogé sur ses films, et à ce sujet il explique avoir le choix : "Oui, depuis que je suis devenu indépendant financièrement, il y a vingt-cinq ans, grâce à Un air de famille. Ce qui fait que je peux ne pas tourner pendant un an, parfois deux. On n'a qu'une vie : à quoi ça sert de faire des films qui ne vous plaisent pas ? J'ai une vie idéale, j'ai des amis formidables, des occupations saines et amusantes. Et comme j'aime le farniente, je suis bien comme ça."
L'argent, un sujet dont il parle aussi pour Le Figaro : "Si je n'avais pas cette notoriété, je n'aurais pas l'indépendance financière. Il y a beaucoup de films que j'aurais pu ne pas faire avant, justement, mais depuis Cuisine et dépendances et Un air de famille, avec Agnès Jaoui, je choisis tous mes films." L'argent lui permet de développer des projets comme son prochain film avec sa complice, Place Publique.
Difficile de ne pas parler politique avec l'homme engagé qu'il est. Avec son franc-parler, Jean-Pierre Bacri donnera son opinion sur Emmanuel Macron, enfin presque : "Je ne peux rien en penser, cela ne fait que trois mois qu'il est au pouvoir." Il note toutefois quelque chose : "C'est l'exonération de la taxe d'habitation, 30% cette année et totale dans trois ans. Moi, j'ai des amis dans le besoin."
Le Sens de la fête, en salles le 4 octobre