Jean-Pierre Darroussin, qui disait récemment son bonheur d'être devenu papa pour la troisième fois à 61 ans, a aussi dû affronter la perte d'un être cher : son papa. "Mon père est mort il y a trois semaines", a-t-il annoncé dans Gala. Un moment difficile pour l'acteur, même s'il s'y préparait depuis quelque temps. Il vouait en effet une admiration sans bornes à cet homme humble et travailleur, l'érigeant en modèle.
"À son enterrement, j'ai fait une pantomine pour signifier à quel point il était un penseur, à quel point la vivacité et la précision de son geste, exécuté à un rythme dément pour gagner sa vie, était incroyable", confie l'acteur au magazine français. Quelques jours plus tôt, le comédien vu dernièrement dans La Ritournelle aux côtés d'Isabelle Huppert, évoquait ce père, ouvrier étameur, dans un entretien accordé au JDD. "On m'a élevé dans le mépris de l'argent. Même si je ne joue pas dans la même catégorie que Jean Dujardin, j'ai forcément culpabilisé. En un tournage, je pouvais gagner autant que mon père en deux ans de labeur", avouait le discret et humble acteur. Et de poursuivre : "Cet argent m'a servi à m'occuper de lui au moment des vieux jours. Sa pension ne lui suffisait pas pour sa maison de retraite. J'ai complété. 2000 euros par mois, c'est une somme, mais en proportion de ce qu'il m'a donné quand j'étais plus jeune..."
L'ultime hommage, Jean-Pierre Darroussin l'a posé noir sur blanc, avec la publication du roman Et le souvenir que je garde au coeur (paroles d'une chanson que Darroussin père adorait) écrit avec la complicité de Sophie Blandinières. Dans ce livre, il raconte son enfance dans une famille modeste, l'élève qu'il était à l'école, son "film muet" avec Isabelle Adjani qu'il croisait tous les jours dans le bus qui l'amenait au lycée ou encore ses carrières avortées d'instituteur et de musicien dans un groupe de rock - les Nervous Breakdown.
Gala, en kiosques ce 1er avril