Après trente-trois ans de bons et loyaux services, Jean-Pierre Pernaut quitte le journal télévisé de TF1. Le 13 Heures sera présenté dès le 21 décembre par sa remplaçante venue tout droit de France 2, Marie-Sophie Lacarrau. Lundi 21 septembre, à deux mois de son départ de l'antenne, le journaliste de 70 ans était invité dans Touche pas à mon poste (C8). Face à Cyril Hanouna et son équipe, il s'est prêté au jeu de l'interview-vérité, révélant le nom de la personnalité du PAF qu'il aimait le moins.
"Est-ce qu'il y a un mec que tu n'aimes pas du tout dans le métier ?", a demandé l'animateur vedette du groupe Canal+. Une question à laquelle Jean-Pierre Pernaut ne s'attendait pas... "Il y en a, oui", a-t-il lancé, précisant qu'il ne souhaitait pas révéler leur identité. Mais c'était sans compter sur l'audace de son épouse Nathalie Marquay, également présente en plateau, qui a balancé le nom de Laurent Ruquier !
Surpris par la sortie de sa femme, la star du JT de TF1 a apporté quelques explications. "Non, mais ce n'est pas que je ne l'aime pas ! Ruquier, je l'ai rencontré une fois. Il était venu saluer Nathalie Marquay dans les coulisses du théâtre où on jouait, a-t-il confié. Mais c'est vrai que, pendant des années et des années, avec son ami Laurent Baffie, il me fracasse en disant que je suis l'homme du gouvernement. Heureusement que j'ai eu quinze gouvernements ! Un jour, je suis chiraquien, un jour macroniste, et là, on dit que je suis anti-Macron !"
"C'est agaçant toujours d'être une sorte de cible, que l'on dise : 'Attention, lui il n'est pas comme les autres.' Oui, c'est vrai que le journal de 13 heures est peut-être un petit peu différent parce qu'on s'intéresse aux régions, à la vie des gens", a-t-il poursuivi. Et sa belle Nathalie Marquay de le couper : "Et puis, tu fais de l'audience, aussi !"
Il faut dire que l'agacement de Jean-Pierre Pernaut est compréhensible. En 2007, déjà, dans On n'est pas couché (France 2), Laurent Ruquier présentait le journaliste comme le "porte-parole du gouvernement" de Nicolas Sarkozy. Plus de dix ans plus tard, en 2018, interrogé par Le Point, il indiquait que ce qui le "gên[ait]" chez Jean-Pierre Pernaut, "c'est qu'il avan[çait] masqué sur le plan politique".